Le Haut commissariat au plan (HCP) (http://www.hcp.ma/) a présenté, le 12 septembre à Casablanca, le projet du rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour le Maroc. Ces objectifs ( lien )sont au nombre de huit : Eliminer l'extrême pauvreté et la faim ; assurer l'éducation primaire pour tous ; promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; réduire la mortalité infantile et post-infantile ; améliorer la santé maternelle ; combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies ; préserver l'environnement et mettre en place un partenariat pour le développement. Le deadline fixé par l'Organisation des Nations unis pour atteindre ces buts est 2015. Les nouveaux défis du Maroc «Le Maroc est sur la bonne voie pour la réalisation 7 objectifs visés», annonce Ahmed Lahlilmi, Haut-commissaire au Plan. Après le succès quantitatif, le pays a l'obligation de réussir la phase qualitative pour créer un développement humain capable de répartir équitablement la richesse. La lutte contre la pauvreté offre une illustration du type de défi à relever. Exemple, la pauvreté extrême est passée de 3,5% en 1990 à 0,3% en 2011. La pauvreté alimentaire était de 4,6% en 1990, elle a été réduite à 0,5% en 2011. L'enjeu aujourd'hui est de freiner la montée des inégalités constatée entre 1990 et 2011. Surtout que l'évolution de l'écart concernant la consommation des ménages (Indice de Gini) est passé durant cette période de 0,393 à 0,408. Pour rappel, l'indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de vie…). Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie… seraient égaux. A l'autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible. Donc, dans le cas marocain, les inégalités se creusent malgré la croissance réalisée entre 2002 et 2007. Devant ce constat, le HCP recommande d'inverser cette tendance. Lahlimi estime que le Maroc a l'obligation de renouveler «sa capacité de produire encore des richesses et garantir une répartition entre les Marocains». C'est tout l'enjeu des discussions, en cours, sur l'après OMD 2015.