Tout le monde se souvient de Jorvan Viera aux côtés de l'ex sélectionneur des lions de l'Atlas, Mehdi Faria. Préparateur physique, il a été témoin d'une des meilleurs périodes du football national «Je suis venu au Maroc avant avec l'équipe nationale d'Oman pour jouer la Coupe de la Palestine et après ça j'ai reçu l'invitation de Mehdi Faria pour travailler avec les lions de l'Atlas et préparer le Mondial 86 et l'équipe des FAR. C' était une période fantastique: trois championnats, une Coupes d' Afrique de Clubs Champions, deux Coupe, du Trône, un titre de vice-Championnat de la Coupe Intercontinentale et le Mondial 86, Hamdoulillah!!!!!!» nous déclare Jorvan Viera. Joueur, joueur- entraîneur, préparateur physique, entraîneur adjoint et ensuite entraîneur, il a connu toutes les classes en football. Un parcours qui l'a conduit tout normalement à vouloir voler de ses propres ailes au Maroc : «J'ai joué le rôle d'adjoint longtemps, et ça a retardé ici mon éclosion en tant qu'entraîneur principal, mais franchement pas de regrets, parce Faria m'a beaucoup aidé et j'ai appris d'autres choses du métier avec lui. Mais vous savez le rôle d'adjoint est aussi très important et je considère aussi avoir gagné autant de titres, parce que dans une équipe chacun joue son rôle. Comme entraîneur, je garde de bons souvenirs avec l'IRT de Tanger. J'ai aussi avec le Wydad d'autres bons souvenirs mais comme directeur technique cette fois et après j'ai décide de tenter ma chance ailleurs.» Son périple va l'emmener au Portugal, au Koweit, en Egypte, au Sultanat d'Oman, en Malaisie, en Arabie Saoudite mais surtout en Irak où il réalise, malgré un contexte très difficile le fabuleux exploit de remporter la coupe d'Asie : «La préparation a duré 75 jours, nous sommes restés ensemble avec les joueurs dans des conditions un peu difficiles, mais avec la coopération de tous les joueurs, du staff et un esprit d' équipe exceptionnel construit tout au long de cette préparation, nous avons pu décrocher la Coupe Asie. C'était un moment inoubliable. Professionnellement, c'est très important de gagner des titres, et c'est ce qui compte pour les gens. Quand un entraîneur est sacré champion, il a de la valeur et malheureusement je ne pense pas exactement comme ça, mais ça fait partie de notre métier». Après ce sacre historique, il est sollicité partout dans le monde, mais décide de faire une pause le temps de retrouver sa petite famille avant, encore une fois, de reprendre son sac de voyage et partir en Iran pour entraîner l'équipe de Sepahan avec qui il était, jusqu'à la dernière journée du championnat, à deux doigts de remporter le titre. Il reçoit par la suite une nouvelle offre du gouvernement et de la fédération irakiens pour reprendre en main l'équipe nationale avec laquelle il est toujours lié, contrairement à ce qui a été rapporté par certains journaux qui annonçaient son limogeage après une contre performance-dernièrement en Coupe du Golfe. Une compétition non reconnue par la FIFA et par conséquent n'oblige pas les clubs étrangers à libérer les neufs joueurs pros qui forment l'ossature de l'équipe. Après quelques jours de repos au Maroc au côté de sa petite famille, Jorvan Viera va poursuivre son aventure en Irak et préparer tranquillement les prochaines échéances. Si en temps de guerre, il a réussi à mobiliser ses troupes pour remporter la coupe d'Asie, rien ne pourrait l'empêcher en cette période d'accalmie en Irak de réaliser un nouvel exploit.