Par Karim Rachad Croissance L'arrêté des comptes nationaux que vient de publier le HCP confirme que la consommation interne ainsi que l'épargne nationale demeurent de véritables leviers de l'économie nationale, tout comme le secteur agricole. Les indicateurs relevés sont édifiants. L'arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2013 que vient de publier le Haut commissariat au Plan (HCP) confirme que la consommation finale nationale demeure le principal contributeur à la croissance économique. Que l'on en juge ! Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 3%, contribuant pour 1,8 point à la croissance. Ceci malgré un léger ralentissement de 1% en comparaison avec la même période de l'année précédente. L'épargne nationale, elle, a atteint 26,9% du PIB au lieu de 25,7%, contribuant ainsi, d'une manière plus substantielle, au financement de l'économie. Selon le HCP, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), corrigé de variations saisonnières, a été de 3,8% durant le premier trimestre 2013 au lieu de 2,8% le même trimestre de l'année 2012 avec une hausse du PIB nominal de 6,1%, la hausse du niveau général des prix (prix implicite du PIB) a atteint 2,3% en glissement annuel. La valeur ajoutée agricole y est pour beaucoup. Celle-ci a progressé, en volume, de 17,7% au lieu d'une baisse de 8,3% le même trimestre de l'année précédente. Cependant, les activités non agricoles ont connu un net ralentissement, avec une croissance de 1,9% au lieu de 4,5%. Explication du HCP : « La croissance des activités non agricoles a été affectée par le recul de la valeur ajoutée du secteur secondaire et la croissance modeste de celle du secteur tertiaire. » Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une baisse de 2% au lieu d'une hausse de 2,6% durant la même période de l'année précédente. Ce résultat est justifié par la baisse de la valeur ajoutée de l'activité du bâtiment et travaux publics de 5,9% au lieu d'une hausse de 5%, la diminution de la valeur ajoutée de l'activité de l'électricité et eau de 4,2% au lieu d'une hausse de 11,2%, la régression de la valeur ajoutée de l'industrie d'extraction de 3,6% au lieu d'une baisse de 5% et la légère croissance de l'activité des industries de transformation de 0,5% au lieu de 2,9%. Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré des baisses durant le premier trimestre de l'année 2013. Néanmoins, la baisse du volume des importations a été plus accentuée, de l'ordre de 4,4%, au lieu de 0,6% pour les exportations. Dans ces conditions, les échanges extérieurs nets ont dégagé une contribution positive de 1,5 point à la croissance économique au lieu d'une contribution négative de 0,8 point le même trimestre de l'année 2012. Résultat des courses, durant le premier trimestre 2013, le revenu national brut disponible a progressé de 6,8% au lieu de 3,7% l'année précédente. « Cette évolution est due conjointement à la hausse du PIB aux prix courants de 6,1% au lieu de 2,5% et des revenus nets reçus du reste du monde de 18,5% au lieu de 32,8% », explique le HCP. Et d'ajouter : « La baisse du rythme d'accroissement des revenus en provenance de l'extérieur s'explique par le recul des transferts des MRE de 3,5% au lieu d'une hausse de 5,4% durant le premier trimestre 2012 ». S'agirait-il d'une tendance lourde ? L'avenir le dira