L'Afrique aura besoin de 68 milliards USD d'ici à 2020 pour financer le Programme de développement de son infrastructure. Le « Fonds Afrique 50 » lancé par le président de la BAD Donald Kaberuka en mai 2013 à Marrakech, vise à résorber le déficit des financements des infrastructures sur le continent. La banque africaine de développement qui est engagée dans ce processus a mis en place le « Fonds Afrique 50 » afin d'établir un cadre mieux coordonné et délibéré pour accroître les niveaux de financement requis pour accélérer l'agenda de transformation de l'Afrique, à un moment où le financement de l'infrastructure régionale s'est fait de manière dispersée. L'Afrique ne manque d'ailleurs pas de ressources. Les récentes découvertes de pétrole et de gaz, ainsi que de nouveaux dépôts de minerais dans un certain nombre de pays africains, fournissent une source viable de financement pour le développement de l'infrastructure africaine, en grande partie à partir de ses ressources endogènes. Si les revenus issus de cette manne sont bien gérés et bien utilisés, ils peuvent être investis dans l'infrastructure essentielle pour la transformation du continent et ainsi contribuer directement à la vision de l'Union africaine de 2063 d'une « Afrique intégrée, prospère et paisible, conduite par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l'arène mondiale ». Les dirigeants des principales organisations économiques africaines se réuniront à Tunis le 19 juillet 2013 dans le cadre d'une table ronde de haut niveau sur le sujet.