Selon le rapport de WaterAid « Partout et pour tous », l'Afrique pourrait dégager 33 milliards de dollars supplémentaires tous les ans si chaque habitant avait accès à ces services : 4,5 milliards résulteraient d'une baisse des coûts de santé, 7,2 milliards de la baisse de la mortalité et 2 milliards de la réduction des journées d'absence au travail. Mais le chiffre le plus effarant concerne les gains de temps qui sont chiffrés à 19,5 milliards de dollars. Pour WaterAid, la progression insuffisante observée au niveau des services d'eau et des conditions d'hygiène et d'assainissement est un frein aux progrès en matière de développement économique et humain, s'agissant en particulier de la santé, de la nutrition et de l'éducation des enfants. WaterAid cite des statistiques de l'Organisation mondiale de la Santé qui illustrent les gains que représenterait l'accès de chaque Africain à l'eau potable et à un assainissement de base pour le continent. Ainsi WaterAid appelle les leaders du monde entier à soutenir l'objectif ambitieux de permettre à chaque Africain d'avoir accès à l'eau potable et à des conditions d'hygiène et d'assainissement décentes d'ici 2030. L'appel a été lancé à A l'occasion de la 20e édition de la Journée mondiale de l'Eau. L'accès de tous les Africains aux services de base permettrait d'épargner un grand nombre de vies sur le continent. Selon l'Institute of Health Metrics, un organisme de recherche sur la santé, environ 550 000 personnes meurent chaque année de maladies diarrhéiques en Afrique sub-saharienne, des décès dont l'Organisation mondiale de la santé estime qu'ils sont dus pour 88 % au manque d'accès à l'eau potable et aux mauvaises conditions d'hygiène et d'assainissement, ce qui veut dire que 480 000 Africains meurent tous les ans à cause du manque d'accès à ces services.