Fils d'un grand président dans les années 70, Nourredine, venu accompagné de ses enfants au club de tennis mitoyen à celui d'un club de football où régne un climat exécrable, il ne reconnaît plus cette ambiance dans laquelle il a baigné durant son enfance. Du temps de son père, il se souvient que sur les gradins tous les dimanches, il y avait déjà très peu de mômes. Et quand il y en avait, ils étaient bien encadrés par leurs parents. Il faut dire aussi que ce qui se passait sur les gradins n'était que le prolongement d'un état d'esprit qui régnait dans la tribune d'honneur. Côte à côte, les présidents des deux clubs se charrient sans jamais oser dépasser les limites, ils avaient l'art de dédramatiser les situations. Ils savaient que leurs propos et leurs moindres gestes pouvaient être interprétés autrement et amplifiés à souhait par la masse. Malheureusement, de nos jours, de par leurs propos et leur comportement certains dirigeants véhiculent une vilaine image du sport et pour éviter un jour une catastrophe, ils ont tout intérêt à se ressaisir et donner une meilleure image d'eux même à ces supporters d'un nouveau genre, déjà prêt à s'enflammer.