Ferhat Mhenni, le président du gouvernement kabyle en exile Le sénateur français Richard Yung a reçu, le 19 janvier 2021, le président du gouvernement kabyle en exile (MAK), Ferhat Mhenni. La rencontre n'a pas plu aux détenteurs du pouvoir à Alger qui ont donné feu vert à leurs médias et à leurs organisations basées en France de tirer sur tout ce qui bouge du côté du MAK. Ce dernier a déclaré, d'ailleurs, sur son site que le sénateur a promis de parler autour de lui de l'affaire kabyle. Insupportable pour un pays, toujours sensible à ce que pensent de lui la France et les Français. Insupportable surtout pour le collectif Franco-algériens libres. Un collectif qui n'a rien de libre puisqu'il n'est qu'une émanation du pouvoir. Du coup, il faut corriger le sénateur français et lui dire qui est vraiment le mouvement kabyle. Mais là, il n'y a pas plus facile, les accusations sont prêtes. Le MAK est ainsi représenté comme une « organisation séparatiste qui complote pour déstabiliser l'Algérie avec l'aide de pays étrangers ». C'est déjà consistant mais pas très précis, ça manque de mordant. La précision va venir tout de suite: C'est « un mouvement séparatiste de Kabylie, soutenu par la droite israélienne dans son combat contre le gouvernement algérien». C'est suffisant, pour les Franco-algériens libres. Israël est dans l'affaire, donc c'est vrai et donc c'est grave. Assez en tout cas, pensent-ils, pour discréditer le MAK. Tout le monde a le droit de penser. En attendant, le MAK creuse ses sillons.