Franck Riester, ministre délégué français au Commerce extérieur Les appels au boycott de produits français en Turquie et dans le monde musulman sont pour l'instant limités et ne touchent que des produits alimentaires, a assuré mardi le ministre délégué français au Commerce extérieur, Franck Riester. #RTL| A ce stade, l'impact économique des appels au #boycott est limité. J'ai mis en place une cellule de suivi au sein de @francediplo pour assurer un contact permanent entre le réseau diplomatique & les entreprises, et évaluer en temps réel les risques pour nos ressortissants pic.twitter.com/qHH4Sqov0e — Franck Riester (@franckriester) October 26, 2020 « Pour l'instant ce boycott est très circonscrit, limité à un certain nombre de produits alimentaires, mais vraiment de façon très limitée, tant mieux », a déclaré le ministre au micro de RTL. Dimanche, à la suite de premiers appels à boycotter les produits français dans le monde musulman, Riester avait indiqué dans l'émission Le Talk sur le site lefigaro.fr qu'il était trop tôt pour en chiffrer l'impact. Lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a à son tour appelé à ne pas acheter français pour dénoncer le soutien d'Emmanuel Macron à la liberté de caricaturer le prophète Mohamed, tandis que d'autres appels à ne pas acheter français ont été lancés dans le monde musulman. « Nous sommes évidemment très attentifs. J'ai créé au sein du ministère des Affaires étrangères une cellule de suivi de ce qui se passe, pays par pays, en lien avec notre réseau diplomatique et en lien avec les entreprises et les différentes fédérations d'entreprises », a détaillé Riester. Selon lui, « la Turquie a plus besoin de l'Europe et de la France que l'inverse ». « Pour autant, nous souhaitons dans l'avenir continuer d'entretenir des relations économiques nombreuses avec la Turquie, à partir du moment où la Turquie change son comportement vis-à-vis de la France et vis-à-vis de l'Europe », a ajouté Riester. Il a notamment dénoncé de la part du président turc « des amalgames absolument scandaleux entre la situation prétendue difficile des musulmans en France et ce qu'était la situation des Juifs dans un certain nombre de pays d'Europe dans les années 30 ».
LIRE AUSSI Caricatures du prophète : Le « Conseil des sages musulmans » veut poursuivre Charlie Hebdo en justice