Les pays de l'UE ont mis en place un nouveau protocole avec des critères communs pour les restrictions de voyage au sein de l'espace Schengen. L'accord a été sévèrement critiqué par le secteur aérien. Quarantaines obligatoires, tests de dépistage, ....les restrictions adoptées change d'un pays à l'autre. D'où la décision de l'Union Européenne de mettre en place un protocole unifié. Dorénavant, tous les pays membres sont tenus de fournir au centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ses données relatives au nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants au cours des 14 derniers jours, au nombre de tests de dépistage pour 100.000 habitants effectués et le pourcentage de tests de dépistage positifs effectués au cours de la semaine écoulée. En se basant sur ces données, l'agence de santé publie une carte commune « Reopen Eu » avec un système de couleurs en fonction de l'ampleur de l'épidémie : gris, vert, orange, rouge. Les voyageurs venant d'une zone orange, rouge ou grise pourront se voir imposer à l'arrivée une quarantaine ou un dépistage. Ceux qui viennent d'une zone verte ne seront soumis à aucune mesure. Aussi le texte prévoit que les Etats membres ne peuvent refuser l'entrée sur leur territoire de voyageurs venant d'un autre pays de l'UE et que les résultats des tests doivent être reconnus mutuellement. Un formulaire européen unique à remplir par les voyageurs est prévu. Et les voyageurs remplissant un certain nombre de critères prédéfinis et exerçant un certain nombre de fonctions peuvent être exemptés de quarantaine. Le protocole note que chaque Etat reste maître de sa politique, comme l'imposition d'un test ou d'une quarantaine, mais recommande aussi aux pays d'annoncer les mesures restrictives aux déplacements aux pays avec 48 heures d'avance et les voyageurs doivent être informés 24 heures plutôt. Cet accord ne semble pas plaire au secteur aérien. D'ailleurs, l'association Airlines for Europe (A4E), qui regroupe les principales compagnies européennes, l'association internationale du transport aérien (Iata) et l'association des aéroports européens, ACI Europe, le qualifient comme un échec qui met en péril des millions d'emplois. Ces professionnels, déplorent aussi le fait que les mesures de quarantaine ne soient pas délaissées et préconisent de les remplacer plutôt par des tests pour les voyageurs en provenance de zones à risque