Lors de ce mercato d'hivernal, la tendance au départ des internationaux marocains vers le Golfe, et notamment en Arabie Saoudite, continue à s'intensifier. Dernier joueur visé en date : Mehdi Benatia. Capitaine du Maroc, leader de la sélection, Mehdi Benatia vit peut-être ces derniers jours en Europe au sein de la prestigieuse Juventus Turin. En effet, le défenseur central de 31 ans est courtisé par le club qatari de Al-Duhail, celui-là même détenu par les actuels propriétaires du PSG. Comme révélé par Sky Sport Italia, les Bianconeri ont reçu une offre de dix millions d'euros, plus des bonus, de la part du club entraîné par le Portugais Rui Faria, ancien adjoint historique de José Mourinho. Barré par Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini, la tendance serait au départ dans l'esprit du joueur, visant dans un premier temps l'Arabie Saoudite, et qui se retrouve avec une très belle offre qatarie. Du côté de la Juve, on attend néanmoins un remplaçant (qui devrait être Martin Caceres) pour accorder un bon de sortie au joueur formé à l'OM. El Ahmadi, Boussoufa, Amrabat ont déjà cédé aux sirènes du Golfe En cas de départ, Benatia rejoindrait une colonie marocaine qui ne cesse de se garnir dans cette région du monde. Cet été, titulaire en Russie avec le Maroc, Karim El Ahmadi, Mbark Boussoufa et Nordin Amrabat ont signé des contrats lucratifs respectivement au Ittihad FC, Al-Shabab Riyad et à Al-Nasr Riyad. Les chiffres, en millions de dollars et en net, donnent le tournis. Pour Amrabat, on parle de 10 millions sur trois ans. Younes Belhanda était attendu à l'Ittihad dès cet hiver avec des émoluments estimés à 6 millions par an. Mais, le milieu offensif a buté sur le veto de Fatih Terim, entraîneur de Galatasaray. Benatia en approche, Belhanda retenu, un autre Marocain, cadre des Lions de l'Atlas, a profité de l'aubaine s'engager en Arabie. Le défenseur central Manu Da Costa a quitté Istanbul BB, leader en Turquie, pour signer à Al-Ittihad FC, coaché par Slaven Bilic. C'est quasiment la moitié du onze marocain qui a décidé de s'offrir un dernier gros contrat dans cette région du monde. Trentenaires ou presque, les joueurs n'ont pas hésité à sauter sur les offres saoudiennes, considérées dans la nouvelle économie du football comme une sorte de deuxième Chine par sa capacité d'attraction financière. Un phénomène qui se répète. Avant les Marocains version 2018, les Algériens avaient également fait transhumance vers le Golfe Persique. Lors du Mondial 2010, les Fennecs ont fait fructifier leur image, et ont ensuite migré vers les pays du Golfe où certains sont passés au statut de millionnaires (Bougherra, Ziani, Matmour, Belhadj…). Mis à part l'emblématique «Magic» Bougherra, ces joueurs ont progressivement disparu des listes établies par Vahid Halilhodzic. Pour les Lions de l'Atlas, c'est un peu le même refrain à prévoir. Des choix lourds de sens qui sont suivis à distance par Hervé Renard. La prochaine CAN pourrait ressembler fortement à une dernière danse pour « The Fox »… Ou alors, il faudra redémarrer un nouveau cycle.