Méconnu du public européen, Sardar Azmoun a profité d'un séjour à Paris pour accorder sa première interview à un média français. Un entretien savoureux où il évoque l'Iran, la Coupe du Monde et son possible transfert dans un grand club. Sardar, à quand remontent tes premiers souvenirs de foot ? Je ne me souviens plus de mon premier match à la télé, mais je regardais tous les matchs de l'Iran. Et le premier gros souvenir, c'était Iran – Angola à la Coupe du monde 2006. J'avais 11 ans et je pratiquais déjà ce sport depuis plusieurs années. Cet été, tu disputeras normalement la Coupe du monde. Tu as hâte ? J'attends la Coupe du monde avec impatience, je suis très excité. On va jouer contre de grandes équipes (Espagne, Portugal, Maroc), je suis fier et je pense qu'on peut réussir quelque chose. On va jouer en Russie, c'est super, c'est mon deuxième pays, le pays que j'ai découvert en quittant l'Iran. En plus, le match contre l'Espagne aura lieu à Kazan, mon stade. Dans les médias français, on dit que tu es le seul joueur iranien capable de faire basculer un match lors de la prochaine Coupe du Monde... J'aime bien ce genre de commentaires, ça me booste et ça me responsabilise. Je n'ai pas peur d'être attendu. J'aimerais être le meilleur joueur, mais pas pour une question d'ego, seulement pour aider mon pays. Beaucoup disent que vous n'avez aucune chance de sortir de votre poule. Ça t'inspire quoi ? Avec Rostov, quel score a-t-on fait contre le Bayern ? Rien n'est impossible en football. À Rostov, on n'avait pas beaucoup de moyens comparé au Bayern Munich et lors de ce match, seul Neuer était absent. Pourquoi a-t-on gagné ? Si tu as le mental et le cœur, alors tu peux tout faire. L'Iran n'a peur de rien. Pourquoi on n'y arriverait pas ? Dieu récompense toujours les gens qui se donnent du mal.Tu as des stats impressionnantes avec l'Iran : 22 buts en 30 sélections, le tout à seulement 23 ans. Tu as conscience d'aller très vite ? À mon avis et pour être tout à fait honnête, ce chiffre n'est pas terrible. Je n'en suis pas fier, j'aurais pu faire mieux et je sais dans quels domaines. Quand tu te donnes à fond, Dieu te récompense. Le meilleur est à venir. En 2014, tu avais été écarté de la liste des 23 joueurs iraniens retenus pour le Mondial. Comment avais-tu vécu cette épreuve ? Plutôt tranquillement. Je suis issu d'une famille de sportifs de haut niveau et chez nous, on respecte systématiquement les décisions des coachs. Et si le sélectionneur a estimé que ce n'était pas mon heure, c'est que je ne méritais pas d'y aller. Et ça veut dire qu'il avait de bonnes raisons. Je n'ai rien à dire sur ça. Pourquoi les joueurs iraniens ont-ils autant de mal à s'exporter ? Nos joueurs aiment leur pays et n'ont aucune envie de s'exiler. Ils sont très attachés à l'Iran. J'en connais beaucoup qui ont le même niveau que les Européens, mais ils préfèrent jouer à la maison et il faut respecter leur choix. Tu es en Russie depuis quasiment cinq ans. À quand une signature dans un grand championnat ? J'ai reçu beaucoup d'offres de grands clubs, mais je crois que c'était risqué de partir. Je n'aurais pas pu m'adapter. Je connais mon corps, il n'était pas prêt à affronter certaines charges de travail, certains duels comme en Angleterre. Aujourd'hui, les choses ont changé. J'ai beaucoup travaillé et je me suis musclé pour résister à tous les championnats. J'ai reçu des offres d'Angleterre, de France, d'Allemagne et de Turquie. C'est moi qui ai tout refusé. On peut dire que ce sera ta dernière année en Russie ? Ça va dépendre principalement de la Coupe du Monde. Mon entraîneur est comme mon père et lui sait mieux que moi ce qui est bon pour mon avenir. Je discuterai avec lui et je prendrai ensuite une décision. Le coach veut que je parte le jour où je serai prêt. Détrompez-vous, le championnat russe est un bon championnat, mais on en parle peu, il est peu médiatisé. Les clubs russes ont un bon niveau même s'ils n'arrivent pas à conclure en Coupe d'Europe.Que penses-tu de la comparaison avec Messi ? Je ne sais pas pourquoi on dit que je suis le nouveau Messi, mon jeu n'a rien à voir avec lui. C'est peut-être parce qu'on a les mêmes chaussures. Moi, j'ai toujours voulu rassembler à Zlatan Ibrahimovic. C'était mon modèle de jeunesse. Et après le match en Europa League contre Manchester United, l'an passé, j'ai même échangé mon maillot avec lui. Suis-tu la Ligue 1 ? Non, je ne suis pas vraiment le championnat français. En Russie, la seule équipe que l'on connaisse bien est le Paris Saint-Germain, l'une des plus grandes équipes du monde. Je n'ai pas grand chose à ajouter sur Paris, c'est du top niveau. On a entendu qu'il y avait des contacts entre le PSG et toi. Vrai ? Non, je n'ai aucun contact avec le PSG. Mais dans tous les cas, je ne peux pas révéler mes touches, c'est secret. Quelle équipe supportais-tu quand tu étais jeune ? Le Real Madrid, j'apprécie ce club depuis tout petit. Que penses-tu de Zidane ? Je ne peux pas parler de Zizou. C'est tellement un monsieur que je n'ai pas droit de donner mon avis sur lui. Qui suis-je pour parler de lui ? Il fait partie des monuments du football. Qu'il gagne ou perde avec le Real Madrid, on n'est pas autorisé à parler de lui. Sardar, à quand remontent tes premiers souvenirs de foot ? Je ne me souviens plus de mon premier match à la télé, mais je regardais tous les matchs de l'Iran. Et le premier gros souvenir, c'était Iran – Angola à la Coupe du monde 2006. J'avais 11 ans et je pratiquais déjà ce sport depuis plusieurs années. Cet été, tu disputeras normalement la Coupe du monde. Tu as hâte ? J'attends la Coupe du monde avec impatience, je suis très excité. On va jouer contre de grandes équipes (Espagne, Portugal, Maroc), je suis fier et je pense qu'on peut réussir quelque chose. On va jouer en Russie, c'est super, c'est mon deuxième pays, le pays que j'ai découvert en quittant l'Iran. En plus, le match contre l'Espagne aura lieu à Kazan, mon stade. Dans les médias français, on dit que tu es le seul joueur iranien capable de faire basculer un match lors de la prochaine Coupe du Monde... J'aime bien ce genre de commentaires, ça me booste et ça me responsabilise. Je n'ai pas peur d'être attendu. J'aimerais être le meilleur joueur, mais pas pour une question d'ego, seulement pour aider mon pays. Beaucoup disent que vous n'avez aucune chance de sortir de votre poule. Ça t'inspire quoi ? Avec Rostov, quel score a-t-on fait contre le Bayern ? Rien n'est impossible en football. À Rostov, on n'avait pas beaucoup de moyens comparé au Bayern Munich et lors de ce match, seul Neuer était absent. Pourquoi a-t-on gagné ? Si tu as le mental et le cœur, alors tu peux tout faire. L'Iran n'a peur de rien. Pourquoi on n'y arriverait pas ? Dieu récompense toujours les gens qui se donnent du mal.Tu as des stats impressionnantes avec l'Iran : 22 buts en 30 sélections, le tout à seulement 23 ans. Tu as conscience d'aller très vite ? À mon avis et pour être tout à fait honnête, ce chiffre n'est pas terrible. Je n'en suis pas fier, j'aurais pu faire mieux et je sais dans quels domaines. Quand tu te donnes à fond, Dieu te récompense. Le meilleur est à venir. En 2014, tu avais été écarté de la liste des 23 joueurs iraniens retenus pour le Mondial. Comment avais-tu vécu cette épreuve ? Plutôt tranquillement. Je suis issu d'une famille de sportifs de haut niveau et chez nous, on respecte systématiquement les décisions des coachs. Et si le sélectionneur a estimé que ce n'était pas mon heure, c'est que je ne méritais pas d'y aller. Et ça veut dire qu'il avait de bonnes raisons. Je n'ai rien à dire sur ça. Pourquoi les joueurs iraniens ont-ils autant de mal à s'exporter ? Nos joueurs aiment leur pays et n'ont aucune envie de s'exiler. Ils sont très attachés à l'Iran. J'en connais beaucoup qui ont le même niveau que les Européens, mais ils préfèrent jouer à la maison et il faut respecter leur choix. Tu es en Russie depuis quasiment cinq ans. À quand une signature dans un grand championnat ? J'ai reçu beaucoup d'offres de grands clubs, mais je crois que c'était risqué de partir. Je n'aurais pas pu m'adapter. Je connais mon corps, il n'était pas prêt à affronter certaines charges de travail, certains duels comme en Angleterre. Aujourd'hui, les choses ont changé. J'ai beaucoup travaillé et je me suis musclé pour résister à tous les championnats. J'ai reçu des offres d'Angleterre, de France, d'Allemagne et de Turquie. C'est moi qui ai tout refusé. On peut dire que ce sera ta dernière année en Russie ? Ça va dépendre principalement de la Coupe du Monde. Mon entraîneur est comme mon père et lui sait mieux que moi ce qui est bon pour mon avenir. Je discuterai avec lui et je prendrai ensuite une décision. Le coach veut que je parte le jour où je serai prêt. Détrompez-vous, le championnat russe est un bon championnat, mais on en parle peu, il est peu médiatisé. Les clubs russes ont un bon niveau même s'ils n'arrivent pas à conclure en Coupe d'Europe.Que penses-tu de la comparaison avec Messi ? Je ne sais pas pourquoi on dit que je suis le nouveau Messi, mon jeu n'a rien à voir avec lui. C'est peut-être parce qu'on a les mêmes chaussures. Moi, j'ai toujours voulu rassembler à Zlatan Ibrahimovic. C'était mon modèle de jeunesse. Et après le match en Europa League contre Manchester United, l'an passé, j'ai même échangé mon maillot avec lui. Suis-tu la Ligue 1 ? Non, je ne suis pas vraiment le championnat français. En Russie, la seule équipe que l'on connaisse bien est le Paris Saint-Germain, l'une des plus grandes équipes du monde. Je n'ai pas grand chose à ajouter sur Paris, c'est du top niveau. On a entendu qu'il y avait des contacts entre le PSG et toi. Vrai ? Non, je n'ai aucun contact avec le PSG. Mais dans tous les cas, je ne peux pas révéler mes touches, c'est secret. Quelle équipe supportais-tu quand tu étais jeune ? Le Real Madrid, j'apprécie ce club depuis tout petit. Que penses-tu de Zidane ? Je ne peux pas parler de Zizou. C'est tellement un monsieur que je n'ai pas droit de donner mon avis sur lui. Qui suis-je pour parler de lui ? Il fait partie des monuments du football. Qu'il gagne ou perde avec le Real Madrid, on n'est pas autorisé à parler de lui.