Selon diverses sources algériennes, l'ancien Fennec, Rabah Madjer devrait être bientôt nommé sélectionneur de l'équipe d'Algérie une semaine après le licenciement de l'Espagnol Lucas Alcaraz. Le technicien algérien de 58 ans, qui n'a plus entraîné depuis son départ d'Al-Rayyan en 2006, va reprendre en main les Fennecs pour la quatrième fois de sa carrière. En effet, Rabah Madjer a déjà été nommé sélectionneur de l'Algérie à trois reprises dans sa carrière (1994-1995, 1999, 2001-2002). Et il va connaître une quatrième expérience à la tête de son pays. Un choix vivement critiqué et qui n'est pas du gout du commentateur vedette de BeIn sport, Hafid Derradji, qui se positionne contre ce retour aux affaires de Madjer après plus de 11 ans de chômage. Notre confrère de BeIn estime qu'un retour de Madjer serait contraire aux articles 50, 51 et surtout l'article 34 du Décret exécutif fixant le statut des entraîneurs, stipulant clairement que « L'entraîneur qui, pendant une durée de trois (3) ans, n'a pas été titulaire d'un contrat de travail dûment enregistré par un club algérien ou étranger, ou à défaut n'a pas figuré dans le cadre des stages organisés officiellement par la fédération, la ligue ou un établissement de formation, encourt la suspension de sa licence d'exercice. Il doit, avant de signer à nouveau un contrat, suivre sur ses propres frais, un stage de recyclage agréé par la fédération sportive nationale concernée pour obtenir une nouvelle licence d'exercice.» Pourtant c'est bien le nom de Madjer qui revient avec insistance grâce à un lobbying et des pressions exercées par des responsables au plus haut sommet de l'état sur les membres du bureau fédéral pour imposer son nom comme sélectionneur national, alors que ces derniers ont écarté cette option et ont préféré la piste de Djamel Belmadi. Il convient de rappeler que Rabeh Madjer était le président du comité de soutien à Abdelaziz Bouteflika à Douha (Qatar) avant de participer à la tournée de l'ancien premier ministre ABdelmalek Sellal, lors de la campagne électorale pour le quatrième mandat du chef de l'Etat. Une telle situation devrait interpeller la FIFA qui a une sainte horreur de l'ingérence politique dans les affaires des fédérations de Football.