A-t-on besoin de changer de joueurs, d'entraineur ou tout simplement remercier quelques fédéraux toujours présents malgré le changement du bureau fédéral ? 1- LA MATIÈRE PREMIÈRE EXISTE ! Mounir ELHAMDAOUI, meilleur buteur et meilleur joueur du championnat hollandais en 2009, multiplie dernièrement les triplés… et pourrait un de ces jour se retrouver au Bayern où Van GAAL, un de ces ex-entraîneur l'apprécie beaucoup. M'barek BOUSSOUFA, meilleur joueur du championnat de Belgique, en 2009, s'éclate en Europa League et commence à intéresser le FC Séville et de grands clubs français comme Lyon. Marouane CHAMMAKH sera certainement à Arsenal, la saison prochaine. Mehdi BENATIA pilotera la défense d'UDINESE, la saison prochaine. Le FC Barcelone, selon des journaux espagnol, s'intéresse à Adel TAARABT. AIT FANA fait les beaux jours de Montpellier, deuxième de la ligue 1 française. HADJI, BASSER et OUADDOU constitue l'ossature de l'AS Nancy. ADOUA, après des débuts professionnels timides, s'impose actuellement au milieu de la défense de FC Nantes. À toutes ces vedettes, il faut ajouter : Karim El AHMADI (feyenoord), Adel HERMACH (RC Lens), Nabil DIRAR (FC Bruges), Nordin AMRABAT (PSV Eindhoven) et le jeune AL KANTARI qui brille à Brest, club qui va certainement monter en ligue 1 française en compagnie du club Caenais dans lequel s'épanoui un autre attaquant Marocain en la personne de Younes El Arabi. Tous ces joueurs occupent des postes-clé dans des clubs prestigieux. À ce riche effectif, il faut ajouter quelques joyaux de notre BOTOLA, comme le rajaoui OULHAJ, le fassi CHIHANI, le rbati ERRAKI et les wydadis SEKKAT, BERRABEH et SKOUMA qui, avec du travail et un peu d'expérience, feront de bons remplaçants au sein de l'équipe nationale. Ces joueurs doivent prendre au sérieux la CHAN qui constitue le meilleur moyen pour eux de s'aguerrir, se faire connaître et d'acquérir l'expérience nécessaire pour rejoindre les «A». II – LES RAISONS DU FIASCO Comment se peut-il qu'avec un effectif aussi riche, un pays comme le Maroc, avec un passé footballistique prestigieux, peut-il se permettre d'humilier son peuple en restant à l'écart, non seulement de la coupe du monde mais aussi et surtout de la CAN ? On ne me fera jamais croire que c'est la faute aux joueurs car, eux, c'est la matière première et s'ils brillent dans leurs clubs respectifs, c'est qu'ils ont de grandes qualités et c'est au staff technique et à l'encadrement de les valoriser. Ce n'est pas non plus la faute des entraîneurs car de tels talents leur facilitent la tâche, et, comme Faria, en 1986, leur travail va pratiquement consister à choisir les onze qui seront sur le terrain. Alors, c'est la faute à qui ? La réponse est simple : quand un navire coule, le principal fautif, c'est le commandant et, dans le cas de notre football, le commandant, c'est la fédération (FRMF) représentée par l'ancien bureau. Qu'à- t- elle fait pour gâcher un tel potentiel ? La FRMF donne une grande importance au choix de l'entraîneur, non pas parce qu'il est essentiel mais plutôt parce que c'est son fusible; c'est grâce à lui que la plupart des membres fédéraux gardent leur poste. L'entraîneur permet au commandant de garder son poste même quand le navire a coulé. En s'immisçant souvent directement ou indirectement , via des conseillers comme NAYBET, on impose des joueurs comme RBATI, longtemps sélectionné alors qu'il était sans club, SAFRI, joueur dépassé qui ralentit le jeu ou un ZEMAMA , au jeu néfaste,… Ces joueurs occupent des postes-clé et empêchent la sélection de développer un jeu efficace ; ces joueurs ôtent à l'équipe nationale sa personnalité. Le public marocain a payé très cher ces tergiversations ! La nouveau bureau fédéral continue, derrière son opacité et fait traîner le choix de l'entraîneur comme si c'était une finalité. Sachez, Messieurs de la fédération que si c'est une finalité pour vous, car vous allez tous lui balancer, pour le football national, ce n'est que le début car, après, il faudra le suivre, lui fournir les moyens, le contrôler, analyser son travail, lui demander des comptes, etc. Pour que le football national devienne durablement performant, il faut non pas changer d'entraîneur mais plutôt, lancer régulièrement (par exemple tous les 3 ans) un appel d'offres pour recruter… une fédération.