Après une fatwa demandée aux oulémas en septembre dernier, pour mettre en avant le caractère «Haram» du dopage, l'Association marocaine de sensibilisation contre les dangers du dopage (AMSDS) se tourne à présent vers le Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH). Une requête officielle a été envoyée par ladite association au président, Ahmed Herzenni, début février, lui demandant de rendre son avis sur la question. Le dopage est-il ou non un acte qui met en danger le droit du sportif à une vie saine et un corps sain ? C'est à cette question que devront répondre les membres du CCDH. Mais en matière de dopage, le plus gros c'est certainement du côté du ministère de la jeunesse et des sports qu'il faudra l'attendre. Le ministre, Moncef Belkhayat, a soumis au Parlement un projet de loi antidopage. Le texte, actuellement en cours de discussion au niveau de la commission des affaires sociales de la première Chambre, prévoyait dans sa première mouture des sanctions pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement pour les sportifs auteurs d'actes de dopage. Mais au fil des discussions, les parlementaires ont fini par convaincre le ministère d'alléger l'arsenal répressif qui ne consistera désormais que d'amendes lourdes et de mesures disciplinaires. S'ajoute à cela la création d'une commission nationale antidopage dont la présidence sera confiée à un juge d'instruction. A l'heure où nous mettions sous presse, mercredi 10 février, 35 parlementaires étaient encore en réunion en commission pour apporter les derniers amendements au texte qui, selon le ministre, sera probablement prêt pour la session de printemps