La Nati s'en sort bien face à une formation africaine qui l'a mise en danger tout au long de la première période, et qu'elle a fini par dominer par le plus petit des écarts possibles (1-0). Buteur en début de seconde mi-temps, Breel Embolo n'en a pas rajouté. Breel Embolo avait dit qu'il allait «essayer de ne pas célébrer» un éventuel but contre la sélection du Cameroun, son pays natal. Quand il ouvre son pied droit et la marque, sur un centre de Xherdan Shaqiri, on le voit d'abord lever les bras au ciel, et puis c'est comme s'il coupe son geste, rattrapé par les sentiments contradictoires que lui inspirent ce match. Pour ses coéquipiers, qui l'enlacent longuement, l'essentiel est ailleurs: juste après la mi-temps, l'équipe de Suisse vient de débloquer une partie entamée dans la douleur, qu'elle va finir par remporter (1-0). Murat Yakin ne tarde pas trop à sortir Breel Embolo, sans doute autant pour le préserver émotionnellement que physiquement. La Coupe du monde est encore longue, c'est du moins l'ambition, et cette première victoire ne fera que la renforcer. Pour le douzième Mondial de son histoire, le cinquième d'une série entamée en 2006, la Suisse a assuré l'essentiel en s'imposant devant les 39 089 spectateurs d'un stade qui compte officiellement 40 000 places (et comportait de nombreux sièges vides – allez comprendre). Mais le résultat n'occultera pas les difficultés qu'elle a rencontrées face à la probable moins redoutable des quatre équipes du groupe G. Contre le Brésil (lundi 28 novembre) et la Serbie (vendredi 2 décembre), deux formations qui s'affrontent ce jeudi à 20h, la Nati ne bénéficiera sans doute pas d'une mi-temps de droit aux erreurs. (letemps.ch)