Dans la petite ville de Brusque, située dans l'État brésilien de Santa Catarina (sud), la sélection marocaine croise le fer avec la Seleçao, un des ténors du futsal mondial. Vainqueurs des deux dernières éditions des championnats d'Afrique et arabes, les hommes de Hicham Dguig sont au complet et décidés à écrire un nouveau chapitre du brillant parcours des futsalleurs marocains. Vendredi à l'Arena Brusque (19H00, GMT-3) et dimanche à Arena Multiuso Prefeito Estêner Soratto da Silva de la ville de Tubarão (14H00), les Lions de l'Atlas se mesureront aux leaders du classement mondial, en présence de toutes leurs stars avec à leur tête Ferrao, le pivot du FC Barcelone considéré comme le meilleur joueur de futsal de la planète. Les coéquipiers de Soufiane Mesrar et de Bilal Bakkali ne souffrent néanmoins d'aucun complexe, eux qui viennent de remporter le prestigieux Championnat continental de Futsal de Thaïlande, un titre qui les conforte dans leur place parmi l'élite mondiale, une place qu'ils ne comptent pas abandonner de sitôt. La double confrontation contre le Brésil s'inscrit justement dans cette ambition de demeurer parmi l'élite et de progresser dans le classement mondial, où le Maroc figure huitième, forçant le respect chez les équipes les plus réputées de la place. Le nom que s'est fait le Maroc en futsal, M. Dguig l'attribue, dans une déclaration à la MAP, à « un travail collégial et harmonieux, ainsi qu'à la volonté des responsables de la discipline d'atteindre des niveaux d'excellence, le tout selon une approche nouvelle de management sportif adapté à nos réalités et à notre culture ». Ce weekend, la mission ne sera toutefois pas de tout repos face aux hommes de Marquinhos Xavier, qui a fait appel à toutes les valeurs sûres de l'équipe brésilienne – pour la plupart évoluant à l'étranger -, triomphante à deux reprises du Japon, sur le même score de 5-1 en septembre dernier. Pour M. Hicham Dguig, ce match sert de préparation pour les prochaines échéances, notamment la coupe du monde 2024, dont l'entraîneur national fait une date butoir pour conférer à son équipe le niveau optimal de maturité technique et tactique, mais aussi la force de caractère à même de les faire franchir un nouveau palier. De son côté, la sélection brésilienne, quintuple championne du monde qui alignera également Pedro Bianchini, meilleur gardien de but en championnat national l'an dernier, veut rassurer son public après l'élimination contre l'Argentine en demi-finale de la Copa America organisée en janvier dernier. Mis à part cette dégringolade, le Brésil a disputé 11 matchs cette année, en a remporté 10 et fait un nul. Malgré l'absence de Pito (Jean Pierre Guisel Costa), un pivot de FC Barcelone qui fait partie de l'ossature de l'équipe brésilienne, l'entraîneur brésilien Marquinhos Xavier s'est montré confiant dans une déclaration à la MAP. « Nous allons jouer contre une équipe solide qui évolue sans cesse. Hormis Pito, nous sommes au complet et nous voulons offrir un grand spectacle à notre public. Nous sommes contents d'accueillir le Maroc qui est une grande équipe », a-t-il dit. Le match contre le Maroc à Brusque revêt une grande symbolique pour la sélection brésilienne mais surtout pour leur star ultime. C'est précisément sur ce terrain que la Seleçao a remporté le Grand Prix de futsal 2018. La star du Barça a joué un grand rôle dans cette consécration avec un but décisif contre la République tchèque. Il a déclaré qu'il espère « que le choc contre les Marocains soit un autre bon souvenir pour l'avenir ». « Le Grand Prix était une excellente compétition, c'était au début du travail avec Marquinhos (Xavier), le début d'un cycle. J'espère repartir de Brusque avec un autre bon souvenir. Il faut gagner contre le Maroc pour montrer au Brésil et à tout le monde que nous sommes forts et prêts pour les prochains rendez-vous », a-t-il ajouté. Bien qu'amicaux, les matchs Brésil-Maroc promettent un spectacle de rivalité et de technicité vu la qualité des joueurs présents des deux côtés. Pour les Lions de l'Atlas, c'est une nouvelle occasion pour conforter leur place dans la cour des grands et gratifier le large public qu'ils se sont fait ces dernières années.