Le président du Real Madrid et patron de la Super League, Florentino Pérez, a assuré, mardi, que cette nouvelle compétition européenne lancée par douze grands clubs du Vieux continent, vise à "sauver le football" et à répondre aux besoins des amateurs du ballon rond en termes de spectacle. Cette nouvelle compétition est la réponse adéquate et nécessaire à une situation d'urgence économique exacerbée suite aux pertes subies par la plupart des équipes en raison de la pandémie du Covid-19, a indiqué Florentino Pérez, qui était l'invité de l'émission El Chiringuito, diffusée sur la chaîne espagnole « Mega ». « Les grand clubs européens d'Angleterre, d'Italie et d'Espagne devaient donner une solution pour faire face à la mauvaise situation que vit le football », a-t-il martelé, estimant que « la seule voie de gagner de l'argent et de rentabiliser quand vous n'avez plus la billetterie, c'est d'augmenter les retransmissions télé avec des grands matches entre grandes équipes ». De l'avis du patron de la Super League, dont le lancement a suscité une polémique politico-sportive en Europe, cette compétition « va sauver les clubs financièrement ». S'agissant des menaces de l'UEFA d'exclure les équipes participant à cette nouvelle compétition, le président du Real Madrid a souligné que « l'UEFA est un monopole et doit être transparente, une instance ouverte au dialogue et pas menaçante ». « Ce sont les menaces de quelqu'un qui confond monopole et propriété. Madrid ne sera pas exclu de la Ligue des champions, bien sûr que non. Ni City, ni personne d'autre », a-t-il insisté. Douze clubs anglais, italiens et espagnols ont annoncé la création d'une « Super League » réservée à l'élite des clubs européens. Il s'agit de AC Milan, Arsenal, Atlético Madrid, Chelsea FC, FC Barcelone, Inter Milan, Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Real Madrid et de Tottenham qui se sont unis en tant que clubs fondateurs. Selon ses initiateurs, la « Super League » fonctionnerait sous la forme d'une saison régulière opposant 20 clubs, quinze d'entre eux (« les clubs fondateurs », les 12 cités et trois supplémentaires restant à déterminer) étant qualifiés d'office chaque année et les cinq autres choisis « à travers un système basé sur leur performance de la saison précédente ». L'UEFA a vivement réagi et menace de sanctions les clubs fondateurs et les joueurs qui pourraient y participer.