Les règles d'utilisation des médias audiovisuels publics par les partis politiques pendant la campagne électorale ainsi que l'expression pluraliste des courants d'idées et d'opinions dans les médias audiovisuels publics et privés ont été respectées, indique mercredi un communiqué de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) La HACA affirme n'avoir été saisie que sur trois cas concernant l'animation audiovisuelle de la campagne électorale, poursuit le communiqué, précisant qu'il s'agissait de deux plaintes qui ont fait l'objet de traitement par la Haute Autorité, émanant respectivement du président du conseil communal de Marrakech contre la radio privée MFM Atlas et du parti du Renouveau et de l'Equité conte la radio Atlantique. Le troisième cas est une demande émanant du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à l'encontre de la SNRT et de 2M qui a fait l'objet de la décision n°20-09 du CSCA, en date du 03 juin 2009. Selon la HACA, les programmes afférents à la campagne relative aux élections communales du 12 juin dernier, diffusés par les opérateurs audiovisuels publics et privés se répartissent en deux catégories. La première catégorie est composée des capsules électorales prévues par l'arrêté interministériel n°1089.09 du 24 avril 2009 fixant les règles d'utilisation des médias audiovisuels publics (interventions directes, invitations aux journaux d'information et couvertures des meetings électoraux), et dont la HACA assure le respect par les opérateurs, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, notamment l'article 314 de son Dahir constitutif. La deuxième catégorie du programme présente le reste des programmes diffusés par les opérateurs publics et privés concernant les élections communales du 12 juin dernier, autres que ceux prévus par le code électoral et l'arrêté interministériel susvisé, dont le suivi s'est opéré sur la base des principes généraux de garantie de l'expression pluraliste dans les médias audiovisuels. Le suivi de la première catégorie de programmes, qui ont été diffusés sur Al Aoula, 2M, la Radio Nationale ainsi que la Radio Amazigh, fait ressortir que les quotas réservés aux 30 partis politiques participant aux élections ont été globalement respectés, affirme la HACA, notant que certaines formations ont renoncé de leur propre chef à certaines capsules qui leur étaient réservées, particulièrement en matière de couverture des meetings électoraux. S'agissant de la première catégorie de programmes, en l'occurrence les interventions directes, les 9 partis politiques relevant du premier groupe (ceux ayant un groupe parlementaire dans l'une des deux chambres) ont bénéficié d'un temps d'intervention oscillant entre 1 heure 32 minutes au moins et 1 h 47 mn au plus, le quota réglementaire étant de 1 h 48 mn. Quant aux 10 partis politiques relevant du second groupe (ceux représentés dans l'une des deux chambres sans avoir un groupe parlementaire), ont bénéficié d'un temps d'intervention oscillant entre 1 h 07 mn au moins et 1 h 23 mn au plus, le quota réglementaire étant de 1 h 24mn. Les 11 autres partis politiques relevant du troisième groupe (ceux non représentés au parlement), ont bénéficié d'un temps d'intervention oscillant entre 27 mn au moins et 29 mn au plus, le quota réglementaire étant de 30 mn. La HACA a constaté que la deuxième catégorie de programmes, diffusés sur les services du pôle public (Al Aoula, 2M, Radio nationale et Radio Amazigh), qui ont totalisé 21 émissions pour une durée globale de 58 heures et 56 minutes, ont contribué à dresser le bilan de la gestion des grandes villes du Royaume, en recevant 13 présidents de conseils municipaux et autant de représentants de leurs oppositions respectives. Les programmes diffusés sur Radio Aswat, Radio Chada FM, Cap Radio, Radio Casa FM, le réseau des radios MFM, les Radio Plus d'Agadir et de Marrakech, ainsi que Radio Atlantic ont contribué à l'encouragement à la participation aux élections. Ils ont participé à l'animation du débat des interventions des têtes de listes de différents partis dans plusieurs villes ou localités ainsi qu'à la programmation de magazines spéciaux sur la gestion de la ville et ses enjeux.