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CADRES EN PERDITION ET CLINIQUES LIBERALES
Publié dans Le temps le 29 - 07 - 2011


DES CADRES EN PERDITION
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AFFAIRE DES CLINIQUE S LIBERALES EN PARTICULIER
ET DE LA VENTE DE LA MEDECINE EN GENERAL
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D'entrée, je lis dans l''Opinion que Voltaire, repris par les journaux et les médiateurs, avait dit et je m'en remémore : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu'à la mort, pour que vous ayez le droit de le dire ».
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Donc laissez parler, favorisez et offrir à l'avis opposé son existence pour démontrer la démocratie dans les faits et la culture de communication de tous les jours. Sur le journal en premier, c'et l'essence de libertés que partis et citoyens défendent, chacun à sa manière pour vivre en toute dignité.
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Disons d'abord ceci : Si Abbas El Fassi, en son début d'exercice dans la primature, avait déclaré en substance et fraîchement encore, que son Gouvernement appliquerait, le programme, les instructions et les volontés, de SM le Roi. Précisions et aveux, certitudes naturelles au Maroc, qui avaient fâché les plus intransigeants des démocrates, les nihilistes et les antimonarchistes, évidemment en premier.
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Ensuite, madame Baddou n'est pas La Santé Publique. Elle occupe un créneau, une politique, une fonction durant un temps donné, qui finiront par passer. Malgré son travail et sa sympathie, elle a fini par irriter et lasser. Que laissera-t-elle comme casseroles au Parti de son père, en dehors des sourires et des sifflets ?
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Les Istiqlaliens dans le gouvernement actuel sont innocents de l'état avancé de détérioration dans lequel ils ont trouvé les hospices qui relèvent du Ministère de la Santé. Par delà les fleurons des uns et des autres, il n'en demeure pas moins que la Santé présente les mêmes charges critiques que celles des cliniques privées qu'elle fustige et tient à fermer. Elle accuse fortement le secteur en se chargeant de façon antinomique de fonctions contradictoires ! Le devoir de contrôle et d'assainissement, le rôle réglementariste et régulateur. L'indexation médiatique sans jugement autre que celui de son Département. Incohérence de tant de fonctions et cumul où on ne perçoit pas la séparation des pouvoirs. Elle fait grief, inquisitionne*, pénalise dans la foulée tout en ameutant les foules, par médias interposées, avec une hâte qui désarçonne !
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Justicier ou vengeur ? A savoir que la Santé croule sous ses propres tares ataviques irréductibles et ses résiliences ! Des cryptes rebelles aux réformes qui ont vu des ministres passer le rallye des échecs et des réformes avortées. Ce département n'a pas le monopole des indigences, des irrégularités et imperfections morales ! Nos tares, ignorées hypocritement sont entrées dans nos mœurs. Complaisance, connivence, compromissions, concussion, corruption ? Cette question de moralité n'est pas la faiblesse de la seule Santé ! La faillite du comportement humain est pareille dans les secteurs insuffisants et vulnérables du pays. Les services administratifs et publics ont besoin de réformes capitales dans les mœurs corrompues et les conduites antisociales, souvent hostiles des fonctionnaires. On a les lois et les hommes qu'on mérite. En attendant qu'ils veuillent évoluer malgré les chapes obsolètes qui les plombent et les maintiennent colonisées dans le passé.
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L'impair et la partialité dans cette affaire d'incursions belliqueuses sur les cliniques du privé est le silence complaisant sur le cas effarant des hôpitaux. Ça ne veut pas dire que c'est le paradis dans les cliniques ! Là la Santé à brille dans le système du deux poids, deux mesures. Comme ses inspecteurs n'ont pas eu le loisir d'auditer les polycliniques de la CNSS ni les hôpitaux ! Cuisine interne, opacité, impunité et protections obligent. L'esprit de transparence ne se découvre pas dans ces réseaux hermétiques ! Discrimination immonde qui démontre que la méthode est sordide et partiale !
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L'outrage commis et la perte en dignité résident dans la façon inusitée de cette campagne qui fait l'effet de rouleaux compresseurs. Avec l'usage inouï d'une violence outrancière pour mâter les impétrants. Alors que parallèlement des manquements organiques, plus terribles encore, font florès dans les hôpitaux, tout en concourant à taire leur sale réputation. Si les exceptions existent et qu'elles soient à féliciter, l'opération sur le privé est tout autre.
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On perçoit là, un plan machiavélique qui vient sourdre. Une conspiration semble établie. Pour sauver la réputation des siens on coule les autres. Le but opaque est de liquider les cliniques libérales, de les réduire pour l'exemple, non pas pour les assainir mais pour les abattre et dompter le secteur dans son entier. Une revanche disciplinaire ! Ne sont-elles pas les leaders d'opinion ? Les plus pugnaces dans le dialogue tarifaire de l'AMO avec des blocages devant le ministère et face à l'ANAM ?
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Les médecins des cliniques, ne se sont-ils pas renfrognés, crispés, arcboutés en apprenant que dans le cadre de la mondialisation (invasive), le Ministère s'apprête à faire venir des étrangers et leur offrir d'investir dans le secteur médical privé ? Qu'ils soient médecins ou simples financiers (blanchisseurs) en quête d'opportunités. Ce dans le cadre des amitiés et des concessions de bonne coopération avec l'UE et les States ! Le libéralisme, selon la loi de la libre concurrence et de la libre circulation, n'est-il pas d'abattre les frontières devant les hommes et le capital ? Le Maroc signataire des accords de l'OMC à Marrakech, ni frileux ni malade de son nationalisme, reste ouvert ! (Dans un sens univoque, certes, apte à subir sans complexes sa pénétration !). Ouvert et hospitalier, malgré les réticences critiques, les ringardises régionales, haineuses et frileuses, que l'on observe encore chez des voisins, pusillanimes et trop fiers de leurs susceptibilités !
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Nous ne sommes pas sûrs des conséquences utiles et positives d'une concurrence imposée aux Marocains, contre leur gré. Pléonasme pour dire que ça ne leur plait guère d'être évincés du dialogue et qu'on ne leur demande même pas leur avis. Les politiques les vendent ou les soldent, comme bétails et écuries, en les mettant devant le fait accompli. A moins que ce ne soit une punition collective.
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Fautif d'avoir une opinion sur son secteur, ses droits et obligations, ses ordres, ses syndicats, son AMO et sa sémillante Ministre ! Les syndicalistes savent mieux pourquoi le pourquoi de cette hypocrite antipathie ! Le patient marocain, sera livré seul, menotté par ses complexes, (Syndrome de Stockholm oblige), aux investisseurs étrangers, sous couvert de professionnalisme médical.
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On va vous concurrencer et vous appauvrir, vous casser, en important des médecins ! Parce que les gens haïssent « les assassins en blouses blanches continuent d officier en toute impunité », eux et leurs méthodes de pirates et de matérialistes, corrompus et pourris. Auquel cas on est d'accord, il faut mâter le corps médical. Elle est belle la démo-crazy …punitive ! La Justice pourtant requière de traiter cas par cas les irrégularités et de corriger par l'exemple les mauvais comportements.
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Ce ne seront certainement que des entrepreneurs financiers, férus de paradis fiscaux, en mal d'exploiter, comme couverture, l'immobilier, hôtelier et sanitaire, que sont les cliniques ! Pas certains du tout que ces éventuels néo-colonisateurs, puissent en délocalisant vers le Maroc, nous apporter quelque chose de plus dans le domaine humanitaire ou dans la solidarité. Pas sûrs qu'ils appliqueraient des tarifs meilleurs ou plus bas que ceux pratiqués en raison des contraintes sociales aux médecins marocains, qui sont intimidés et résolus aux tarifs nationaux ! Pas plus et loin de là, que ces missionnaires du XXIème siècle, qui n'ont besoin que de leur carte d'identité pour venir, chez-eux, chez-nous, (tant nous sommes hospitaliers et proches de l'Europe), qu'ils puissent apporter un plus comme compétences et services, comme allégué !
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Ce ne sont que des raisons attrape-nigauds qui sont lancées par les nôtres, (des gouggous* dans notre dialecte), pour justifier une invasion planifiée, qui table sur le partage du savoir et de la technicité ! Une science ou un savoir faire qui seraient de la part de ces médecins mercenaires ou flics infiltrés, supérieurs aux nôtres, sont des prémisses suspectes et machiavéliques. Ce sont des allégations, des illusions fantaisistes, des machinations populistes, que celles d'afficher que des privés venant d'Europe puissent faire faire des progrès à nos praticiens qui sont leurs concurrents directs. C'est antinomique, car personne ne délivre ses secrets ni ses recettes aux concurrents.
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Nos cliniciens déjà installés sont détenteurs de plus de pratique et possesseurs des mêmes diplômes, obtenues haut la main, dans l'étroit quota de formation que nous permettent ou nous opposent nos anciens colons et actuels protecteurs ! Je rappelle qu'il n'est pas facile de se former ni gratuit. Seules 5 % des places sont réservées aux étrangers de par la francophonie universelle ! Et ce, sur concours ! Pour réussir, nos lauréats doivent arracher leurs places, dans un créneau étroit, jalousement protectionniste.
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Revenons à notre angélique faiseuse d'anges, notre Circée de Madone. La revanche d'une femme contrite se découvre ici à chaud. A côté des réussites extraordinaires de son Ministère, il y a des ratés mémorables, comme on sait les faire, pour retourner le Ciel et les électeurs contre nous ! Notre gourou, faite belle femme, veut montrer coûte que coûte son autorité et sa virilité ! Persévérante et tenace, sans hystérie, mais avec une pugnacité et méthode, elle sait appliquer les ordres et obéir à un agenda. Fussent-ils dépassés ou dangereux pour le moment ! Il faut qu'elle allume le feu, avant de laisser couler son Titanic et partir, la tête haute, même si son Parti sombre aux élections. Est-elle à ce point contre ses parents pour casser des Fassis ? Elle aussi, et vouloir impulsivement, intempestivement tempêter pour plonger le P.I. dans l'erreur et ses alliés, nouveaux ou d'occasion, dans la déconfiture ? Belle recette de marmelade politique, la veille d'un virage électoral pour une virago ? Elle sait qu'elle est une ménagère aguerrie qui ne nous ménage guère dans notre ménagerie ! Mais évitons pour elle de faire les zouaves dans son zoo !
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Non point diriez-vous! Ces caricatures entendues ça et là, dans les cafés qui débordent des trottoirs, ne sont ni justes ni mérités ! Notre Ministre mérite plus d'égards, sans cynisme ni plaisanteries, sans condescendance ! Elle applique la politique du Gouvernement. Point.
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Mais si ! L'administration nostalgique d'une époque noire, veut démontrer sa force, son activisme et sa pugnacité policière, sa vindicte pour cautériser les privés ! En écho au peuple dépité qui méjuge les cliniques qu'il fréquente aux dépens d'autres secteurs ! Elle, la Ministre, est là pour représenter l'autorité. Encore une fois, non pas pour assainir ni pénaliser, mais pour châtier et donner la frousse en exemple aux autres activistes sociaux. Il faut terrifier les velléitaires pour travailler en paix. Les révoltés ou ceux qui sont en voie de l'être doivent céder. On n'obéit pas à la rue, fut elle jonchée de blouses blanches, rougies ! Seulement cette rigidité non compliante est étonnante de la part d'un secteur, la Santé, somme toute malade, dont la schizophrénie donne des sueurs froides ! Quiconque vous dira qu'il faut balayer d'abord devant sa porte !
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L'idée de se faire une cure de santé dans le privé, si elle est bonne, la procédure usitée ne suit pas. La colère remonte des viscères creux comme une indigestion.
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En conclusion, offrons un conseil au futur gouvernement, si la rue et ses éructations, le laisse monter malgré ses criards vieillots et ses garnements. Il faut revoir ses textes de droit avant de devenir parlementaire, pour ne pas être éconduits par le SGG. Et au minimum être doté de son doctorat de médecine, avant d'occuper le fauteuil du Ministre de la Santé. Nous sommes, ma belle, dans un monde de spécialistes et non plus de ricaneurs, de Fquih Tourabi tolérés, d'amateurs bien introduits ou de charlatans.
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La complaisance envers les élus a des limites. Pour un égalitarisme réel, offrons moins de complaisance au beau sexe et aux amies ! Pour ce peuple, cherchons plus de sciences et de technicité. Il faut que les Partis en lice préparent leurs gestionnaires et ne fassent plus dans le remplissage, avec ce qu'ils ont sous la main comme adeptes. Ni avec ce qui provient des suggestions des Conseillers de SM ! Le parachutage, comme l'intrusion, l'immixtion, l'imposition des personnalités amies, porte un nom de potes, c'est le népotisme. A titre d'exemple, avec des peintres, des artistes, des hommes de théâtre ou des poètes, on peut remplir une foire, une scène, mais pas un portefeuille ministériel ! Les écoles de gestion, de droit et d'économie, devraient être ouvertes à tous ceux qui, dans les rangs des Partis, aspirent pour les représenter à de hautes fonctions. Ne seraient qu'en cours du soir ! Car la politique, si elle devient une profession a besoin d'enseignement et non de slogans ou de tribuns tapageurs !
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Toutes ces manips, ces cooptations, à l'ombre des Merlins de fortune, c'est de l'amateurisme. On paie aujourd'hui ces approximations et ces dysfonctions. Les cadres ça se prépare. Notre guide, Lui, a bien été préparé avant de devenir un chef, un Roi ! C'est un exemple à suivre ! Que les Partis politiques et les Parlements forment leurs cadres ! Et qu'on fasse confiance aux locaux et qu'on les paye honnêtement.
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DR IDRISSI MY AHMED
KENITRA, LE 28 JUILLET 2011


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