KADHAFI, SUPER NOVA Stances mystico-politiques, dédiées à ceux de Libye Et si c'est lui qui a raison Et nous et son Peuple qui avions tort ? I Mon voisin est parti et des milliers d'autres encore, Victimes du sucre, ce tyran ou du cholestérol, Martyrs d'autrui, du tabac et de l'alcool aussi, Ils sont comme ces nuages qui se délitent sous la lune Ou des fourmis sous les pas du promeneur … Je les prends à témoin en pensant à ces petits riens, A ces images et ces mots, qui vers l'oubli, nous quittent. Ils sont, comme des offrandes aux tsunamis, Ou des âmes que les despotes arrachent à la vie. II Quels que soient les dieux pérennes, si tu y crois, Il ne sert à rien de résister, simple mortel ou roi ! Quels que soient la fortune où tu baignes et trônes, Les rênes armées qui te guident et que tu prônes, Nous allons tous, ma foi, vers le même destin Et le Maître de céans entend nos plaintes Dieu, je te voue mes silences et mes craintes, Mon impuissance, mes troubles et mes peurs. Reçois comme des prières, mes instants perdus, Ceux auxquels je pense à autre chose que Toi. Peintures d'âmes, rythmées d'infos saintes, De verbeuses prières et flexions vieillies, Pour ce dimanche de Pâques et ces vendredis Trépassés, je te fais ces vers, en lieu et place ! Mes louanges secrètes, éperdues, éternelles, Celles d'autrui, comme si je les avais dites, Les mots des vents, des senteurs et des bois, Les cris de tous les êtres, animaux et proies, Qu'on élève pour la compagnie ou qu'on broie Le choc des eaux, si profondes encore, Des terres et des cieux et du cosmos entier, Avec ses luminaires et constellations, Te disent mon ignorance et mon admiration, Sous forme de prières, en guise de passion. Mon effarement, sincères louanges, Face aux démons que je sens et Tes anges Qui m'en protègent, ô paradoxe étrange, Sont mon viatique et mon talisman. Et plus important encore, le loin et l'ancien, Le futur, que je devine sans devoir être là, Ce que je ne sais dire et que je ne vois pas, Sont de Ton miracle et de Ton seul ressort, Car Tu es le Maître admiré de la création. III Mais alors qu'est-ce qu'elle a cette planète ? Qui sont ces assassins qui nous servent de maîtres, De prophètes, de matons, de caïds ou d'ancêtres ? Je renie le pouvoir que vous avez sur mon être. Odieux assassins et stupides énergumènes ! Je lève la voix et décrie les haines et l'arrogance, La hogra, les turpitudes, les abus et l'insolence. Je cris ma liberté, solitaire, sauf que peut-être, Tâche d'huile sur les baillons liberticides, La question fait le printemps des nations ! Je tiens à la dignité sans freins ni barrières, Sans frontières, quels que soient vos gènes, Vos ingérences tardives et vos bannières, Et l'empire de la langue que vous avez sur moi. Amour, je veux cette passion dans la paix, Pour les hommes et les femmes de cette aire. C'est la seule foi à répandre sur l'univers Gardant la mienne entière pour autrui IV Qui sont ces connards, ces bghels et ces Hmars ? Ces mulets, ces ânes, ces prédateurs qui volent ? Des vampires, des colons ou pis encore ? Monstres de fiction, repus de politique, Ils tuent pour le plaisir, sans répit ni faim ! Ils souillent l'éthique, la nation, le ciel On le sait depuis l'antiquité, que dis-je, Caïn, Les reptiles et les monstres viennent de loin. Et le serpent offrant la pomme à l'Ève nue, Colonise les gens, violant filles, fois et terres ! Chacun de ces monstres se voit sans peine, Il est en vous, il est en moi, il est ici ! Chacun de ces truands vous parasite : Il est le monstre, le dragon et la sorcière. Qu'il soit tsar, empereur, Kadhafi ou Hitler, L'illuminé tyran est devenu prophète. Il est l'usurier Shiloukh, qui doit disparaître. Elu véreux, il colle comme la poix sur sa chaire, Pour mourir sur son trône de crânes empaillés. Le sémillant bonhomme aux tenues fantaisistes, Ayant la force assurée des pouvoirs exclusifs, L'appui de ses gens, les libertés de l'argent, L'or, le pétrole, les devises, les diamants, Les milliards de millions en devises étrangères, Placés dans les coffres complices, outre sphère, Tels ces vieux leaders, mariés à la république, Ou leurs fils, leur berceau dans les urnes, Qui s'en foutent de la vraie Démocratie. Le principe est de la voler ou de l'hériter. Ils veulent devenir une dynastie héréditaire. Sauf qu'ils ont une marque de ruade sur le front : Connaissant en la mule leur mère, les démons Ont le diable, le serpent de tout à l'heure, Satan, comme père multiple et vil amant. V Quand tu veux te débarrasser d'un âne, Faute d'enfer à ta portée pour le faire taire, Tu l'envoies au grand juge pour la sanction. Sauf que ça va tarder jusqu'à la Résurrection ! Ö Dieu, faites qu'il disparaisse de la terre, Ton vœu, cette prière est dans tous les cœurs ! Blasées, les poubelles de l'histoire sont repues. L'enfer, ses ravines, ses flammes voraces, ses peurs Ses failles sans fond, ses cavernes, ses entrailles, Ses cryptes infâmes où végètent les damnés, S'ouvrent pour aspirer Kadhafi, le maudit! Faut-il payer des impôts et faire des prières, Pour la pénitence de ce corps de truand ? Son esprit et son âme, vendue à Satan, Le barbare, plus que vicieux et sanguinaire, N'a pas à rester vivant sur cette terre ! Là, je choque la gente humanitaire ! Dieu, qui nous entend et qu'on ne voit pas, Faut-il que je T'ennuie et que je T'invoque, Pour créer le néant et l'enfouir à jamais ? Rien ne sert de faire usage de compassion, De pitié, de magnanimité ou de sagesse, Pour protéger un tyran honni et le garder Sous scellés, derrière des verrous blindés ! Hier, ils ont bien pendu Saddam, Qu'on leur donne celui-là, Avec ce qui reste de Charonne Pour se racheter en les emportant ! VI Dégage, ouste Berra, irhale daghia ! À jamais, comme tes compères de la région. Disent le Peuple excédé et outrées les Nations ! Un despote, condamné à mort à bon escient, Mérite de partir, sans adieux, avec les siens. Mouammar, le séditieux pitre de malheur, A causé Seigneur la faim, la honte et l'infamie. Il mérite de ne laisser ni cendres ni traces, Et que les damnés ne puissent le rencontrer Dans les pires cauchemars et les feux de l'enfer. Ce dément, paranoïaque et fou, A l'instar de qui veut lui ressembler, A pour demeurer, conjugué tous les pouvoirs, Que l'on interdit à l'Olympe et aux cieux. Il a suscité la fracture entre les factions, Ameuté les foules et fomenté des révoltes, Allumé la guerre civile entre tribus et nations. Félon et terroriste, en mal d'exhibitions, L'illuminé de la tente, au harem de femelles, A fait détester l'Islam, les Arabes et l'Afrique, Moqué le Tiers-Monde, les laissant incompris. Des blessés sans nombre, des morts par milliers, Il répand le mal sur l'humanité et la terreur. Avec morgue et dérision, la lâcheté déambule, L'ogre est-il l'ultime ange ou le démon sacré ? Pillant les ressources de la plèbe, Verdie par son livre, par la peur abrutie, Le vampire emmure son peuple béat. Face au genre humain, il les tue et les pille, Les brime, les assassine après les avoir sucés. VII Il faut s'en débarrasser et très vite Seigneur ! Non point à l'abri, en caveau, sous terre, Ni de ses cendres polluer l'atmosphère. La pauvre Io, ne mérite pas ce dépôt. Né d'argiles et de fanges, saurien involué, Si tu le lègues aux enfers, il corrompra ses feux. L'univers offensé de ses de fientes funestes Risque d'imploser en revenant au départ ! S'il faut l'éparpiller en molécules et atomes, Les vents doivent éviter qu'il retombe sur terre ! Comme des rayons malsains pour l'atmosphère, Que les vers et les plantes pourraient recycler. Super homme, le dirigeant suprême, Caïd en chef, empereur et roi d'Afrique, Loin de faire dans la fantasy et la fiction Telle une étoile qui a besoin d'air, La nova va imploser sous les tirs de l'OTAN, Et s'éclater pour fondre dans l'éther ! Dr Idrissi My Ahmed, le 24 avril 2011 _________________