Battus vendredi par la Biélorussie (0-1), les Bleus se sont remis dans le droit chemin en Bosnie-Herzégovine (0-2), mardi lors des éliminatoires de l'Euro 2012. Bien plus cohérente et largement supérieure à son adversaire du soir, l'équipe de France a fait un grand pas en avant. Ce n'est pas encore Byzance. On en est même encore assez loin. Mais l'équipe de France s'est sérieusement engagée sur la voie de la rédemption, mardi à Sarajevo. Après la douche froide du Stade de France, les Bleus se sont réchauffés en Bosnie-Herzégovine, où ils se sont imposés 2-0. Face à des locaux que l'on attendait plus saignants, les hommes de Laurent Blanc ont maitrisé les débats du haut de leur nouveau 4-3-3. Ce dispositif a donné de la cohérence et du muscle à un édifice tricolore qui était venu pour jouer bas, défendre et contrer. Mais qui a finalement imposé son football et fait la pluie et - surtout - le beau temps sur la pelouse du stade Asim Ferhatovic-Hase. Le Benzema dont Mourinho rêve Titularisé pour la première fois depuis près d'un an en équipe de France, Karim Benzema a apporté plus de talent que de muscle. L'ancien Lyonnais a enfin ressemblé au joueur que José Mourinho rêve de voir sous le maillot du Real Madrid. Mis en confiance par Laurent Blanc durant les quatre jours qui ont précédé la rencontre, Benzema a su se montrer reconnaissant envers le "Président". Impliqué et souvent inspiré, il a bonifié le travail de ses coéquipiers et, après avoir beaucoup tenté et touché du bois en première période (12e), fini par trouver la faille au coeur de la seconde période. Sur un service de Clichy et à la suite d'un roulette-frappe du gauche, Karim Benzema a mis les siens sur la voie du succès (0-1, 72e). Cette ouverture du score, bientôt suivie par un second but signé Florent Malouda (0-2, 76e), a récompensé les efforts des Tricolores et logiquement sanctionné une équipe bosniaque décevante et inoffensive au possible. L'a-t-elle été à cause de la prestation des Bleus ? Ou en raison de ses propres limites ? On laissera la presse locale disserter sur le sujet. Du côté de l'Hexagone, on peut simplement se réjouir de cette première victoire de Laurent Blanc à la tête des Bleus. Quatre jours après la Biélorussie (0-1) et au coeur d'une année 2010 noire, c'était loin d'être gagné. Les Bleus l'ont fait. Rarement trois points ont fait autant de bien.