Mohamed Belmou est un nom connu des journalistes. C'est lui qui les irrigue en informations sur les manifestations du ministère de la Culture dont il est conseiller technique depuis l'ère de Mohamed Achâari. Touria Jabrane Krytef, le prédécesseur de l'actuel ministre Bensalem Himmich, lui avait confié une autre mission, celle de chargé de communication qu'il assurera durant tout son mandat. Même après le départ de la ministre, il continue à vaquer à ses occupations de relations presse. Une façon pour Mohamed Belmou de rester connecté à ce monde qu'il apprécie et dans lequel il se retrouve. «Normal, j'ai commencé ma carrière dans le journalisme et c'est un métier que j'affectionne particulièrement», a-t-il déclaré dans des propos au Soir échos. Une question s'impose. Pourquoi avoir quitté ce métier si le niveau d'appartenance était si élevé ? Des déceptions et une succession d'évènements pas très gais dans sa vie semblent en être la cause. Il gardera en effet un mauvais souvenir de la déchirure causée par la fermeture du journal «Al Mithaq», organe officiel du RNI. Un quotidien qu'il a fréquenté pendant 10 ans, de 1991 à 2001. «Lorsque le parti a décidé de mettre fin à la vie de ce journal, il fallait indemniser tous les employés, or cela a pris du temps, nous avons multiplié les grèves devant le siège pour revendiquer l'ensemble de nos droits». Après avoir régularisé sa situation avec Al Mithaq, Mohamed Belmou voulait poursuivre son parcours dans la presse. Quelque temps après, il reçoit une proposition de Benatiq du parti travailliste. Ce dernier lui suggère le poste de rédacteur en chef d'un quotidien intitulé Al Jomhour. «Nous avons commencé à travailler, mais finalement le projet a capoté», se souvient non sans amertume Mohamed Belmou. Après cet épisode, il décide de retourner dans sa région natale : Zerhoun près de Meknès. Il tentera sur place une expérience toujours dans la presse avec la création d'une revue baptisé «Volubils». Mais l'entreprise finit par échouer, faute de financement. En parallèle, Mohamed Belmou animait l'Association des anciens étudiants de Beni Ammar qu'il a présidée de 1994 à 2006. L'évènement qui fera connaître cette association auprès des médias et du grand public sera une manifestation très originale dans son genre. On l'aura compris, il s'agit du Carnaval des ânes de Beni Ammar. «Faute de moyens, l'édition 2010 de ce carnaval n'aura pas lieu», déclare Mohamed Belmou. Après avoir démissionné il y a quelques mois du bureau de l'association, ce dernier déclare qu'il est toujours sollicité pour des actions avec cette même structure. «Pour cause d'incompatibilité d'avis, j'ai préféré m'éloigner de l'association, mais on ne m'a pas laissé», confie-t-il au Soir échos. Mohamed Belmou, en plus d'être un passionné de la presse, dit être amoureux de la poésie. Un autre genre d'écriture. Après la sortie de son dernier recueil «Hamakat salmoun» ou «Les Folies du saumon» avec Abdelali Jamil, il compte publier son carnet de voyages «5 jours en Palestine» et une pièce de théâtre.