Optimiser les coûts de fabrication, tel est l'avantage compétitif autour duquel se joue toute concurrence internationale. Faisant partie des pays à bas coûts, le Maroc attire de plus en plus d'investisseurs. Cette fois, c'est le directeur de production du groupe Renault, José Vicente de los Mozos, qui invite les industriels espagnols, en l'occurrence ceux de Valladolid, Castilla et León à venir s'installer à Tanger. Parce que c'est une bonne opportunité, estime-t-il, pour être plus compétitif. Plus encore, le haut responsable qui s'exprimait mardi à Valladolid lors d'un point de presse précise que Renault -Espagne importera des pièces à partir de la ville du détroit. «Les voitures qui se fabriquent là-bas ne relèvent pas du même segment de celles qui se montent à Valladolid et à Valence. Tanger est une bonne opportunité pour acheter des pièces à bas coûts», souligne -t-il. Et d'ajouter que le projet de l'Alliance Renault-Nissan à Tanger ne peut en aucun cas constituer une menace pour les unités de Castille et Léon. Conscient du défi que doivent relever les constructeurs automobiles, José Vicente de los Mozos a indiqué, par ailleurs, que gagner la bataille économique dépend énormément et du coût et de la qualité. À l'épreuve de la mondialisation des marchés, la mobilité et les délocalisations sont les maîtres-mots à l'ordre du jour. Le Maroc en particulier et le Maghreb en général sont une région d'avenir. Le directeur a rappelé que la principale faiblesse de l'Espagne dans sa concurrence avec le reste du groupe est «la moindre mobilité des cadres espagnols dans ces groupes internationaux…si nous voulons maintenir l'esprit d'excellence et de travail de Renault -Espagne, il est important qu'il y ait des Espagnols là-bas. La compétitivité exige désormais que toute crainte soit dissipée. D'autant plus que le Maroc en particulier et le Maghreb en général sont une région d'avenir. Et ceux qui s'y installeront auront plus d'opportunités dans le futur», argumente-t-il De los Mozos suggère que la voie expresse Tanger-Valladolid devrait fonctionner dans les deux sens. « De Valladolid à destination de Tanger seront transportés des pièces forgées et des moteurs, et de là-bas viendront des pièces à bas coûts, fabriquées au Maroc, pour les véhicules qui seront montés à Valladolid », a t-il expliqué.