Bonjour les gens. Une petite pensée émue pour Faouzi Chaouchi, le pauvre gardien algérien qui doit actuellement se sentir bien seul après son Enoooooorme faute de main qui coûte à son équipe une défaite face à des Slovènes pourtant loin d'être des foudres de guerre. C'est même à ce niveau de la compétition, l'équipe la plus faible qu'il nous ait été donné de voir évoluer, et une occasion loupée pour nos voisins de l'Est de prendre trois points faciles dans ce groupe C. Il aurait juste fallu dire à Chaouchi que prendre pour modèle le gardien anglais David Green n'était pas le meilleur choix dans l'absolu, et que pour arrêter des frappes, même anodines, se servir de ses mains au lieu de son torse ne serait pas une si mauvaise chose en soi. Cela dit, ce serait injuste de mettre cette défaite sur le seul dos du gardien peroxydé, surnommé à juste titre «Le Canari» dans son pays, tant l'Algérie a été frappée d'une faillite collective dans ce match (et même un peu avant…). Car hormis la géniale idée de l'attaquant Ghezzal de choper deux cartons jaunes successifs en l'espace de dix minutes, rien n'est fait depuis quelques mois déjà pour mettre cette équipe dotée de réels talents individuels (Yahia, Halliche, Ziani, Yebda, Matmour…) dans les meilleures conditions qui soient pour disputer une phase finale de Coupe du Monde. Un entraîneur (Saâdane) désespérément accroché à un président de fédé (Raouraoua) contre le reste du monde, voilà à quoi se résume l'ambiance au sein du groupe des Fennecs. Et les prestations sur le terrain depuis la qualification miracle face à l'Egypte en match barrage au Soudan, sont là pour le prouver. Une CAN couci-couça marquée par une humiliante correction face à cette même Egypte en demi-finale et des matches de préparation catastrophiques avec comme point d'orgue une tôle contre l'Irlande justement affublée du sobriquet «Angleterre bis» par Domenech. C'est un fait, l'Algérie est loin d'être la foudre de guerre maghrébine que l'on nous a longtemps pré-vendue, tout au plus une équipe moyenne portée par une empathie planétaire suite à leur stupide caillassage en terre égyptienne. Du coup, s'il fallait miser quelques piécettes sur une équipe africaine pour dignement nous représenter à ce mondial assourdissant, ce serait pour l'instant le Ghana (en attendant la Côte d'Ivoire), héroïques face à des Serbes tout sauf des manchots. Une équipe ghanéenne solide et équilibrée, qui a en plus joué sans Essien ni Muntari, certainement l'une des plus belles promesses sud-africaines. Et puisqu'il faut finir sur une note de proximité positive, un grand bonjour à partir du Maroc à Pim Verbeek, l'actuel entraîneur de l'Australie prochainement en charge de nos équipes nationales de jeunes, qui vient de se prendre une branlée monumentale (4-0) face à une Allemagne bigarrée et méchamment en forme, dans la droite lignée de la célèbre phrase de l'anglais Gary Lineker : «Le football est un sport simple : 22 hommes poursuivent un ballon pendant 90 minutes et à la fin, les Allemands gagnent toujours». C'est ainsi, et Verbeek n'y pouvait rien.