Ils sont trois candidats à postuler à la présidence d'un des plus prestigieux club du Maroc le Raja de Casablanca. Ce sont Abdeslam Hannat, Saïd Hasbane et le jeune Mohamed Boudrika. Si les deux premiers ne sont plus à présenter, le dernier, à défaut de notoriété et c'est à son honneur, n'a que sa jeunesse comme principal argument (28 ans). De leurs assises, le RCA et le WAC sont incontestablement les clubs les plus populaires, du pays. Normal donc qu'à chaque approche d'une élection, la passion en devienne l'ingrédient dominant. C'est sportif et même si parfois c'est à l'échauffourée, généralement c'est la raison qui l'emporte. Au Raja comme au Wydad, ce sont de grands noms qui sont passés par les rênes de ces illustres clubs. Aujourd'hui les adhérents verts auront à choisir entre le changement avec un apport de sang neuf que représente la candidature de Boudrika ou la continuité avec soi Hannat ou Hasbane. D'humble avis et même si dans toute élection, il est difficile de pronostiquer quoi que ce soit, on se dirigerai vers un sage passage de témoins Rhallam, Hannat. Abdallah Rhallam le président sortant d'un mandat plus que positif, dans une interview au Journal du Raja ne cachait d'ailleurs pas le fait, en évoquant «le principe de continuité qui a constamment guidé les différents comités du Raja». Gageons qu'en homme sage et expérimenté et entouré d'hommes sages, intègres et aussi expérimentés, en gestionnaire rigoureux, il aura été fidèle à ce principe et donc préparé sa succession. Même si le RCA y a laissé des plumes sur le plan sportif en abandonnant en fin de compte et d'exercice le titre à son frère ennemi, le bilan reste positif malgré les déceptions chez les plus férus. Chez les Verts on sait raison garder. Aussi, il ne faut pas s'attendre à un chamboulement dans la maison. C'est tout juste si elle a besoin de quelques actions correctives, car au final la performance est là. Au RCA, la question n'est pas financière et encore moins dans le fait de diriger. Mohamed Boudrika, aura beau faire miroiter argent et jeunesse aux assises des Verts, il lui manquera certainement le plus précieux des apports à savoir l'expérience de la gestion. Il gagnerait à l'acquérir en déambulant et côtoyant d'abord les différents arcanes du monde opaque de celui des dirigeants justement. C'est pour cela que l'on se dirige vers une douce transition verte. A bon entendeur !