La galerie Venise Cadre à Casablanca abrite à partir du 27 mai une exposition de l'artiste-peintre Farid Belkahia. Un beau livre sur son œuvre accompagne cette exposition. Après Melehi, voici un nouveau pionnier qui expose ses œuvres à Casablanca. On l'aura compris, il s'agit de Farid Belkahia. Ce dernier dévoile une rétrospective de ses œuvres à partir de ce jeudi 27 mai à la galerie Venise Cadre de Casablanca. Cette rétrospective sera accompagnée de la sortie d'un beau livre sur son œuvre. Sa technicité est basée essentiellement sur un travail aux pigments. Des formes géométriques gravées sur des peaux animales. Belkahia est Très tôt initié à l'art par son père qui, francophone et francophile, fréquente assidûment les cercles qui se sont construits autour des artistes étrangers tels que Antoine Olek, Jeannine Teslar etNicolas de Staël. C'est dans l'atelier de Olek Teslar que Farid Belkahia fera son apprentissage de la peinture. A 15 ans, il y peint ses premières toiles qui constituent la genèse de ce que l'on nommera plus tard sa période expressionniste. En 1955, il quitte le Maroc pour Paris où -grâce à l'intervention d'un ami de son père- il est reçu par François Mauriac qui lui procure un logement à l'Institut catholique de la rue Madame ; il s'inscrit aux Beaux-arts où il parachèvera l'apprentissage de son art dans les ateliers de Brianchon et Legueult. Il est très tôt initié à l'art par son père qui, francophone et francophile, fréquente assidûment les cercles qui se sont construits autour des artistes étrangers tels que Antoine Olek, Jeannine Teslar et Nicolas de Staël. Dès sa sortie des Beaux-arts en 1959, poussé par la curiosité et le désir de comprendre le communisme, il s'établit à Prague où il suit des cours de scénographie à l'académie de Théâtre de Prague. C'est à cette époque que l'oeuvre de Farid Belkahia atteint le stade de la maturité. L'obsession du cercle et de la flèche apparaît déjà comme une sorte d'alphabet personnel qui fonctionnera comme un repère nécessaire à l'expression d'une conception particulière de l'être. Autre date importante dans la carrière de Farid Belkahia, c'est le moment où il devient directeur de l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca. C'était en 1962. Mahjoub Benseddik, alors secrétaire général de l'Union marocaine des travailleurs, le sollicite pour prendre la direction de l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca. Poste qu'il honorera jusqu'en 1974. Soucieux de rénover le concept même de l'art et de son enseignement, il s'entoure d'une équipe de pionniers tels que Mohammed Melehi, Mohammed Chebâa, Hamidi et Hafid qui dirigent les ateliers de peinture.