La province de Chefchaouen est située dans la région nord-ouest du royaume avec la côte de la mer Méditerranée qui constitue sa limite du Nord. Ses provinces limitrophes sont, successivement de l'Est au Sud-Ouest Alhocima et Tétouan, au Sud Sidi Kacem, à l'Ouest Tétouan et Larache. S'étendant sur une superficie de 4 350 km2, Chefchaouen est constituée par les unités environnementales suivantes : la côte et les bassins méditerranéens paléozoïque qui englobent les tribus ghomaris d'une part et la zone Jbala constituant l'arrière pays comprenant le haut Loukkous et des tribus dont principalement Lakhmas (Oulia et Soufla), Ghezaoua, Beni Mestara, Beni Ahmed d'autre part. Les montagnes de cette zone (Tazaout, Tissouka, Lakraa, Kobba Abad, Tizirane, Kharbouch....) renferment une richesse inestimable en faune et en flore. Cela en fait une zone écologique à part, un modèle de biodiversité d'une grande importance environnementale et esthétique où l'on trouve les plus belles forêts du Maroc. Les points forts, potentialités ou atouts économiques et touristiques de la région se résument en un littoral méditerranéen passionnant, un arrière pays présentant une diversité étonnante en flore et en faune constituant des ressources immenses, un capital humain doté d'un savoir faire ancestral adapté au milieu et des montagnes constituant de gigantesques réserves des richesses naturelles. Une culture à découvrir Le mouvement de la vie culturelle dans la ville de Chaouen interprète l'histoire culturelle de cinq siècles et qui classe cette dynastie de Jbala parmi les lieux les plus symboliques du Maroc. En se familiarisant avec la richesse de sa mosaïque anthropologique territoriale, on découvre une harmonie d'équilibre culturel entre tout ce qui est phonétique et comportement local ; avec un dialecte Jebli, des habits, des attitudes, des musiques, des couleurs, des créations et la chaleur de l'hospitalité; on aura le cœur réjouissant, sonore de nostalgie...On vit cela partout à travers les versets de la musique andalouse ou les rythmes de Taqtoqa et les récits des poètes. La province comprend plusieurs établissements culturels importants dont la plupart sont concentrés dans l'ancienne médina et qui sont, la bibliothèque Manahil Al Irfane, le complexe de Dar Ettakafa (maison de la culture), le musée ethnographique et le centre des études et des recherches andalouses au sein de la Qasba. La province compte également une salle d'exposition ; Sayda Al Horra et un conservatoire de musique. Avec ce portrait de la façade culturelle, Chaouen est considérée dans la conscience de ces connaisseurs comme un site d'intérêt culturel à feuilleter. Un patrimoine artistique et architectural Chaouen représente un espace d'inspiration harmonieux grâce à sa tranquillité, sa propreté et grâce à sa mosaïque de mélange entre ce qui est spirituel et naturel, et dont l'impact se reflète au quotidien dans la vie de ces habitants et de ces visiteurs. La lumière, les couleurs, les sons et les personnages sont les protagonistes de la scène artistique locale et chaque organe joue son rôle improvisé ; les séquences de la pièce d'un patrimoine artistique et architectural varient entre la peinture, la musique, la poésie, la littérature, le théâtre, la photographie et les secrets d'un savoir faire citadin des méthodes de construction typiques à base des combinaisons géométriques et mathématiques, comme la médina, une galerie architecturale en plein air... On ne peut pas oublier d'évoquer les écoles de l'Abstrait et de l'Impressionnisme, d'où provient la très vaste liste des artistes natifs de la ville même et résidents. Par ailleurs, les œuvres signées du bleu Chaouen et cachées par le blanc modeste insistent sur la pérennité du fleuve de la vitalité et de la sagesse. Un artisanat riche et diversifié Chaouen dispose de richesses esthétiques considérables dans le domaine de l'artisanat dont les secteurs fondamentaux se diversifient respectivement selon leur dominance sociale et qui sont le tissage, la menuiserie, la maroquinerie, la forgerie et la poterie. Les ateliers d'artisanat sont concentrés principalement dans l'ancienne médina de la ville et surtout dans les quartiers porteurs du nom de ces métiers comme : Elkharrazin, Essbbanin et Elmdaqqa, etc. Par ailleurs, la province recèle d'importantes matières brutes qui pourront être exploitées dans ce secteur, notamment pour le travail du bois, la tapisserie, le métal, le cuir et la terre.