Vous êtes ici : Actualités / Edito / Appels d'offres et audiovisuel La récente parution de l'appel d'offres pour la grille post Ramadan de l'audiovisuel s'inscrit dans la concrétisation de la réforme impulsée par le ministre de la Communication et déjà les acteurs du secteur affûtent leurs offres pour décrocher le Graal. La transparence attendue de ce procédé devrait déboucher sur une méritocratie indiscutable et venir à bout des suspicions de collusions dont se plaignaient les perdants jusqu'alors. Avec à la clé, espérons-le, une amélioration générale du niveau des émissions proposées plutôt qu'une sauvage concurrence et une course sans fin aux parts de marché qui prendrait les spectateurs comme otages. La réforme de l'audiovisuel est cependant loin d'avoir réellement débuté. Tant que le secteur ne sera pas libéralisé, tant que les opérateurs qui le souhaitent n'auront pas la possibilité de se lancer dans la création de chaînes de télévision, qu'elles soient thématiques ou généralistes, locales ou nationales, nous ne pourrons pas libérer le potentiel du secteur. En filigrane, ce qui nous manque est l'émergence de groupes de médias, sérieux, crédibles et forts par la diversité de leurs canaux qui, en réalité, se complètent par leur manière de traiter l'actualité et la proximité inhérente à certains médias. Radio, télévision, internet et presse écrite ne sont que les facettes d'une information qui se respecte. Or aujourd'hui nous sommes dans un antagonisme daté entre l'information du monde ancien et les attentes du monde actuel. La convergence entre les différents médias est une réalité qui doit être intégrée par le législateur. La technologie est là, les acteurs et la volonté aussi. Ne manque que le feu vert des autorités. Le cahier des charges remplirait alors dans ce cas son rôle de filtre en assurant la conformité des offres tant sur le plan légal que technique. Rendez-vous dans quelques mois pour mesurer l'impact de cet appel d'offres et ouvrir peut-être le chapitre suivant pour faire que l'information qui est la clé de voute du XX1e siècle trouve la place qui doit être la sienne.