Vous êtes ici : Actualités / A La Une / La force onusienne officiellement mise en place La nouvelle mission de paix de l'ONU au Mali, la Minusma, a officiellement été mise en place hier. Elle aura la difficile tâche d'assurer la sécurité et la stabilité du Mali, un pays en crise où doit avoir lieu une élection présidentielle à risques dans tout juste quatre semaines. Lors d'une cérémonie à Bamako marquant la mise en place de la Minusma, Bert Koenders, représentant de l'ONU au Mali, a tenu à remercier pour le travail accompli les 6.300 soldats de la force africaine (Misma) présents dans le pays et désormais intégrés à la mission de l'ONU. « Notre mandat est la sécurisation des grandes agglomérations du Nord, la protection des civils et de leurs droits, mais aussi «la médiation politique », a précisé Bert Koenders. Les ministres maliens de la Défense et des Affaires étrangères, Yamoussa Camara et Tiéman Hubert Coulibaly, ont assisté à cette cérémonie, ainsi qu'Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU et Pierre Buyoya, représentant de l'Union africaine (UA) au Mali, ancien chef de la Misma. Quatre mois pour se mettre aux normes Après la cérémonie, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a reçu les dirigeants de la Misma et de le Minusma. Il a évoqué le scrutin présidentiel à venir, reconnaissant que ces élections ne seront pas parfaites. « Cela est impossible quand on regarde l'abîme d'où nous sortons, mais elle ne nous ramèneront pas dans la crise pendant laquelle nous avons payé un lourd tribut », a-t-il concédé. Commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura, la Minusma sera composée d'ici fin décembre de quelque 12 600 hommes (militaires et policiers) et devra assurer la sécurité du Mali, en particulier de sa vaste partie nord, soit les deux-tiers du pays. Les troupes qui compléteront les forces africaines de la mission de l'ONU devraient venir de pays africains comme le Burundi et d'autres continents. Il n'est, toutefois, pas garanti que l'ensemble des soldats ouest-africains de la Misma qui la composent désormais avec ceux du Tchad, restent tous sur place. Aussi, les armées africaines disposeront-elles d'un délai de grâce de quatre mois pour se mettre aux normes requises par l'ONU en termes d'équipements, d'armements, de formation et de discipline, selon des diplomates onusiens.