Née, il y a vingt ans, elle met notamment, en lumière des premiers films et des films indépendants. l'ACID, (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), est une association de cinéastes qui soutient activement la diffusion en salles de ces opus et se positionne en coagulateur d'échanges professionnels : elle œuvre à la rencontre entre ces films, leurs auteurs et le public. Sa particularité tient de plus, à une idée fondatrice et fédératrice : le soutien par des cinéastes vis-à-vis d'autres cinéastes, français ou étrangers. Nombre de longs-métrages au succès estimé y ont été présentés, comme « La vierge, les coptes et moi » de Namir Abdel Messeh ( présenté en compétition officielle au 4e FIDADOC, Festival international du film documentaire d'Agadir) , « Noor » de Çağla Zencirci & Guillaume Giovanetti, « The End » de Hicham Lasri. Le jeune cinéaste marocain, y a présenté en première mondiale, hier matin et soir aux Arcades, son nouveau long-métrage, « C'est eux les chiens » (1h25). L'histoire de Majhoul, emprisonné en 1981 pendant les émeutes du pain au Maroc, qui ressort, 30 ans plus tard, au plus fort du Printemps arabe. Une équipe de télévision publique qui réalise un reportage sur les mouvements sociaux au Maroc, décide de le suivre dans la recherche de son passé... Pour les cinéastes de l'ACID, c'est « Un road movie punk, décapant, original, sur les révolutions arabes (…) Le tour de force de Lasri est de faire d'une errance erratique un thriller haletant. Grâce du cinéma contre les images du flux médiatique qui produisent de l'oubli ». «2 automnes, 3 hivers», du meilleur au pire Quant au cinéaste Sébastien Betbeder, il a également présenté samedi 18 mai dernier en première mondiale, « 2 automnes 3 hivers » (90 min) son troisième long-métrage. L'histoire ? A 33 ans, Arman a décidé de changer de vie. Pour commencer il court. C'est un bon début. Amélie poursuit la sienne (de vie) et court, elle aussi. La première rencontre est un choc. La seconde sera un coup de couteau en plein cœur. « Le film commence avec un barbu déprimé qui fait un footing à Paris, parce qu'il ne sait pas quoi faire de ses journées. On pourrait s'attendre au pire. Et le pire arrive en effet. Sauf qu'on en rit beaucoup », soulignent les cinéastes de l'ACID Sébastien Betbeder est né en 1975 à Pau. Après être passé par les Beaux-arts et Le Fresnoy (studio national des arts contemporains), il réalise à partir de 1999 plusieurs courts-métrages, dont «Nu devant un fantôme» (à partir des lettres de Franz Kafka) et «Les mains d'Andréa». «Nuage», son premier long-métrage, est sélectionné au festival de Locarno. «2 automnes 3 hivers» est son troisième long-métrage. Une section qui détonne et qui compte..