Tous les migrants à Castel Volturno ont tendance à travailler 12 heures par jour pour 20 à 25 euros et sont logés dans des taudis insalubres (…) Des centaines de travailleurs migrants sont actuellement exploités». Carmela Godeau, directeur adjoint du Bureau régional de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour la Méditerranée dénonce un scandale. L'OIM a demandé, vendredi dernier, aux autorités italiennes d'ouvrir une enquête sur la situation des travailleurs immigrés dans la ville de Castel Volturno, à 35 km au nord-ouest de Naples (sud de l'Italie). Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, déclare que l'organisation souhaite également que «des mesures soient prises contre des employeurs qui sont en contact avec le crime organisé». L'OIM souhaite que «des mesures soient prises contre des employeurs qui sont en contact avec le crime organisé». L'OIM mène un combat pour le respect de la dignité des immigrés où qu'ils soient. Après avoir mené une enquête sur la situation et les conditions de vie de centaines de travailleurs migrants de Castel Volturno, elle a établi un rapport accablant. Préparé dans le cadre du projet «Praesidium» financé par le ministère italien de l'Intérieur, ce rapport précise que les migrants d'Afrique sub-saharienne sont généralement employés dans l'agriculture et la construction, tandis que les Nord-Africains sont souvent employés pour cueillir des fraises.