Dans le cadre du « rendez-vous CFCIM », la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM) a accueilli, jeudi, dans ses locaux à Casablanca, Abdelkader Amara, ministre du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies. «Le Maroc, base industrielle compétitive : acquis et perspectives » », était le thème de cette rencontre entre le ministre et les opérateurs qui a été l'occasion de mettre en valeur les potentialités, les opportunités d'investissement et d'emploi, ainsi que les perspectives d'avenir de l'industrie au Maroc, appelée à jouer un rôle important à l'échelle internationale. Abdelkader Amara, a d'abord déclaré à cette occasion que l'année 2012 a été marquée par un événement important pour l'industrie marocaine. Lors de la rencontre de haut niveau entre le Maroc et la France, les deux pays ont signé un pacte de co-localisation. « Cela témoigne que la base industrielle au Maroc compte pour une économie aussi importante que la France » souligne le ministre qui attribue la confiance de la France dans l'industrie marocaine aux choix industriels opérés par le royaume durant les dernières années. « Le Maroc a eu l'intelligence et la sagesse de se placer sur un certain nombre de chaines de valeur qui font qu'il a aujourd'hui une place dans l'échiquier international » précise-t-il avant d'ajouter « Le Maroc est entrain de développer des métiers pour étoffer ces chaines de valeurs ». Repositionnement stratégique Le ministre a, par ailleurs, rappelé que le Maroc se positionne sur un certain nombre de métiers qu'il souhaite inscrire dans une dynamique internationale. Il s'agit de l'aéronautique, l'automobile, l'offshoring, l'électronique, mais aussi des métiers plus classiques tels que le textile et l'agroalimentaire. Trois de ces métiers ont connu des croissances à deux chiffres aussi bien au niveau du chiffre d'affaires que du chiffre d'affaires à l'export. « Cela permis sur le plan pédagogique de montrer à l'opinion et aux décideurs que dans le domaine de l'industrie, nous pouvons aller de l'avant » explique-t-il à cet égard avant de déclarer « Nous comptons élargir le socle des Métiers mondiaux du Maroc. En effet, trois contrats programmes vont être signés lors des prochaines assises notamment dans la chimie et la pharmacie ». Lors des prochaines assises, sera également présentée une première évaluation du Pacte National pour l'Emergence Industrielle. « A mi-chemin dans le contrat programme de la stratégie industrielle, nous avons des résultats assez positifs quoiqu'il y a une crise économique à l'international et nous comptons consolider ce que nous avons commencé» affirme le ministre. Le ministre a particulièrement insisté sur la nécessité de renforcer l'offre marocaine dans l'offshoring. Une étude a d'ailleurs été lancée pour le repositionnement stratégique de l'offshoring Maroc à l'occasion des réunions CGEM-MEDEF. « C'est une étude que nous sommes en train de mener avec nos partenaires grâce à laquelle nous annoncerons au courant de cette année une offre améliorée dans l'offshoring ». L'offshoring est un métier dans lequel le Maroc a des avantages comparatifs. Le pays a pratiquement le gros dans l'offshoring francophone, mais il reste encore des marges de croissance et rien n'empêche de nouveaux créneaux notamment l'offshoring anglophone. Diagnostic du foncier industriel Par ailleurs, la question du foncier reste un gros obstacle pour la création des unités industrielles. « Nous avons démarré des plateformes industrielles intégrées (PII), qui ont énormément coûté à l'Etat. Nous avons des PII qui marchent bien comme Tanger, Kénitra et Casablanca. D'autres présentent des problèmes comme à Oujda,Tanger et Tétouan » précise le ministre. Le concept des PII a donc montré ses limites. Pour remédier à ce problème, le ministère compte réaliser dans les prochaines semaines un diagnostic de la situation des fonciers industriels au Maroc. « Quand nous aurons fait un inventaire de ce que nous avons comme zones industrielles à travers le Maroc et leurs situations actuelles, nous nous engageons à faire l'ébauche d'une proposition de prix adéquate et ce avant la fin de 2013 » promet le ministre. « Nous voulons continuer à bâtir et nous voulons saisir la chance qui nous a été offerte par la mondialisation de l'économie » souligne-t-il en guise de conclusion.