Le fast-food s'est enraciné dans les habitudes des citadins marocains. En effet, à fin 2011, le chiffre d'affaires des chaînes de fast-food a grimpé de 4% pour atteindre 132 milliards de DH, contre une évolution moyenne de 3% sur les 5 dernières années. Jugée toutefois comme une faible évolution, d'autant plus que l'évolution future est estimée à 2%, les exploitants de ces chaînes privilégient de suspendre leurs plans d'expansion et de se concentrer sur la rénovation de magasins existants. C'est le cas notamment de McDonalds et de KFC qui avaient rénové deux restaurants à Rabat et à Marrakech pour maximiser l'espace de vente. De plus, KFC a équipé ses restaurants à Marrakech, Rabat et Casablanca de nouveaux sièges plus confortables et a retravaillé le décor intérieur de sorte à ce qu'il soit plus chaleureux offrant ainsi un meilleur climat pour attirer les adolescents et les jeunes adultes. De plus, les opérateurs sont devenus sélectifs par rapport aux endroits d'implantations, en se concentrant principalement sur des endroits stratégiques tels que le Morocco Mall à Casablanca Maroc et Al Mazar Mall à Marrakech. D'ailleurs, le nombre de points de restauration rapide n'a progressé que de 2% à 5942 en 2011. Par ailleurs, les analystes d'Euromonitor, cabinet d'études international, précisent que le secteur n'a pas connu la morosité qu'a subie l'économie d'une manière générale. En effet, d'après eux, le fast-food représente un substitut de repas pas cher par rapport aux restaurants. De même, l'adoption de longues heures de travail et l'ajout de services de livraison a été des facteurs clés pour l'essor de la restauration rapide au Maroc. Sur un autre plan, au côté du leader de restauration rapide, McDonald qui domine le secteur avec une part de 55%, la cuisine asiatique a enregistré la plus forte croissance avec une vitesse de 100%. Cela a été en grande partie alimenté par la performance des quatre marques : Sushi Shop, Tandori, Thai Express et Tiki-Ming. Toutes ces chaînes, détenues par le Groupe Venezia Ice, ont fait leur entrée en 2010 avec un restaurant chacun, puis un deuxième en 2011, entraînant ainsi une croissance significative du chiffre d'affaires et gagnant par la sorte plus de parts de marché.