Heureusement que Assaidi était là, sur le côté gauche et que ce n'était qu'un match amical. Assaidi était l'homme du match. Virevoltant comme à son habitude, il a semé la panique chez la défense namibienne. D'ailleurs, c'est lui qui était à l'origine du premier but des nationaux. Il a effacé deux défenseurs et tiré vers les filets. Son ballon repoussé par le gardien adverse a trouvé Mounir El Hamdaoui dans les parages. Ce dernier en renard de surface, a propulsé le cuir au fond des filets. La victoire de l'Equipe nationale, samedi sur la pelouse du Rand Stadium, face à la Namibie est tirée par les cheveux (2-1). Certes, les joueurs marocains ont ouvert la marque très tôt (1-0, 2'), mais les poulains de Rachid Taoussi ont souffert. La Namibie, qui n'est même pas qualifiée pour la CAN 2013, leur a donné du fil à retordre. Vivaces, les Namibiens ont créé la zizanie dans le camp marocain. À l'image de leur unique but, celui de l'égalisation, et ce n'est pas Taoussi qui dira le contraire. Interrogé à la fin du match, le coach national a expliqué que le but est arrivé « sur une petite faute, sur un pressing de l'équipe adverse ». Pour mieux schématiser, le but est survenu après une faute de la défense, mal jugée par les coéquipiers de Lamyaghri, le capitaine et gardien des buts des Lions. Mehdi Benatia avait quitté son poste pour essayer de relancer ses coéquipiers, son ballon a été intercepté par les joueurs namibiens. Ces derniers n'ont pas hésité à se rapprocher de la surface de réparation des Marocains, profitant du vide dans la charnière centrale. Les attaquants adverses ont trouvé la faille surtout avec le retour tardif de Benatia et la nonchalance de Adoua. Les deux Marocains ont laissé jouer les Mamibiens qui n'ont pas trouvé de difficulté pour envoyer le cuir au fond des filets de Lamyaghri. Ce dernier a été battu sur la première occasion franche de l'équipe adverse. La peur de voir la Namibie reprendre le contrôle du match s'est sentie fortement chez les Marocains. Pour rectifier le tir, il a fallu l'intervention du coach: six changements. « J'ai donné un maximum de temps de jeu à quelques joueurs pour préparer le match du 19 (janvier, ndlr) contre l'Angola. Avec les changements effectués, nous avons pu donner un nouveau souffle à l'équipe et nous avons réussi à garder le même rythme », a souligné Rachid Taoussi. Six changements pour rester sur le même rythme. Heureusement que ce n'était qu'un match amical. Dans une rencontre officielle, Taoussi n'aura droit qu'à trois remplacements. Trouver le rythme Le rythme, Taoussi en aura besoin. Arrivés en Afrique du Sud le 4 janvier, pour une meilleure adaptation, les membres de l'équipe semblent manquer encore de tempo. Le climat sec et humide sud-africain fait défaut aux joueurs nationaux. Cependant, Rachid Taoussi reste confiant. Selon le coach national, l'équipe « sera prête pour le match face à l'Angola. Elle est désormais préparée à 75 %, peut-être même à 80 % ». Taoussi considère que le résultat du match face à la Namibie est très important. « Le résultat est important sur le plan psychologique puisque, nous sommes en deuxième phase de préparation. Nous sommes montés en puissance », a déclaré l'entraîneur marocain. L'équipe a fourni un effort physique impressionnant pour rester dans le match et même revenir dans le score. « Il faut retenir les deux buts marqués et tirer les enseignements du but encaissé pour ne pas tomber dans la même erreur les prochains matchs», a expliqué Taoussi ajoutant que « le plus important, a été le fait de revenir au score ». Le rythme et la bonne condition physique des joueurs seraient donc les deux points essentiels du succès en Afrique du Sud. « Je crois que l'équipe va crescendo vers la dernière semaine d'affutage avant le match de l'Angola. Nous avons programmé un match demain (mardi) contre une équipe sud-africaine pour faire tourner les joueurs qui n'ont pas joué ce match », a précisé Taoussi après la fin du match. Le cas Youness Belhanda est suivi de près. Star à Montpellier, milieu de terrain de qualité, sa prestation est en demi teinte avec l'équipe nationale. Blessé lors des entrainements, il pourrait faire son retour lors du premier match officiel face à l'Angola. « Concernant Younes Belhanda, il a eu une petite élongation au niveau des adducteurs. Il aura cinq jours de repos actif » souligne l'entraîneur national. Absence d'un milieu de terrain Face à la Namibie, le milieu de terrain marocain était quasiment absent. Composé de Hermach et Ahmadi, il était inefficace, preuve en est, le faible taux de ballons reçus par l'attaquant Mounir El Hamdaoui. Ce dernier a chômé la plupart du temps et El Hamdaoui devait revenir chercher lui-même le ballon, retour qui l'a épuisé. L'entrée de Nemli et Barrada n'a pas amélioré le rendement de l'axe marocain. Le deuxième but est arrivé après un bon travail du côté gauche de Chahir Belghazouani, qui a vu son ballon repousser par le gardien, mais Youssef Kaddioui a su profiter de l'occasion pour marquer le deuxième but d'un angle fermé (87'). Il est vrai que tous les joueurs peuvent marquer mais Taoussi a un sérieux problème quant à la pointe d'attaque jusqu'à présenet il n'a aucun attaquant pouvant mener à bien cette mission. El Arabi, censé être le fer de lance des Lions, est « fatigué ». Taoussi a préféré le ménager pour le faire jouer lors du prochain match. L'Equipe nationale est considérée ailleurs comme un outsider qui peut ramener cette coupe, comme chez nos confrères du « National Mirror», le quotidien nigérian, qui explique que le Maroc « possède la force de revenir sur la scène footballistique africaine et reconquérir le titre africain », mais la réalité est toute autre : l'Equipe nationale n'est qu'à 80 % de ses capacités et n'est pas encore prête pour affronter l'Angola malgré la confiance affichée par Taoussi.