Les affrontements entre les étudiants Basistes Maosites et d'autres, issus des provinces du Sud, ont repris jeudi dernier, après une fausse trêve tacitement annoncée mardi soir. Bilan : des dégâts matériels importants et plus de peur que de mal parmi les étudiants et les forces de l'ordre. Lors des affrontements qu'a connus la cité universitaire Souissi l'année dernière. Les affrontements entre les étudiants Basistes Maosites et d'autres, issus des provinces du Sud, ont repris de plus belle jeudi à Marrakech, alors que tout le monde, notamment les autorités locales, pensaient qu'un « armistice» a été tacitement conclue entre les deux camps. En effet, jeudi, des sources bien informées nous confirmaient que les alentours de l'université Cadi Ayyad étaient encore une fois le théâtre d'affrontements entre les étudiants : Les heurts ont commencé vers 20h30 entre quelque 120 étudiants saharaouis et quelque 150 étudiants basistes. Les deux parties se sont jeté des pierres, des cocktails Molotov, blessant deux commissaires de police et sept éléments des forces auxiliaires et causant d'importants dégâts matériels, nous a confié une source sécuritaire. La même source nous a précisé que l'intervention des services de sécurité a abouti sur le moment à l'arrestation de 14 étudiants, tous mis en détention provisoire, la saisie de quelques 88 bouteilles qui allaient servir pour des cocktails Molotov, d'armes blanches et de quatre bonbonnes de gaz que les étudiants comptaient utiliser contre les éléments de maintien de l'ordre. Sauf que l'accalmie ne sera pas de longue durée. Vers 23h, au quartier Hay Mohammadi, situé à quelque 800 mètres de la cité universitaire, quelque 300 étudiants basistes allaient rejoindre leurs camarades du premier assaut pour charger les forces de l'ordre en utilisant durant leur forfait des pierres, des cocktails Molotov, avant que les forces de l'ordre ne parviennent à reprendre le dessous. Une source bien renseignée nous a pour sa part confié que les services préfectoraux de la police judiciaire de Marrakech a déjà ouvert une enquête pour déterminer l'identité des étudiants impliqués dans ces scènes de violence. Les mêmes scènes qu'en 2008 Pour rappel, les heurts ont commencé mardi soir et allaient durer plus de deux heures, avant que les forces de l'ordre n'interviennent. Selon nos sources, un simple malentendu serait derrière ces scènes de Far-west qui ne sont d'ailleurs pas les première du genre : En 2008, des manifestants avaient endommagé lors d'une «marche non autorisée» des biens de la cité universitaire ainsi que des autocars et des véhicules de particuliers et des forces de l'ordre, dont 39 éléments ont été blessés. L'intervention des forces de l'ordre s'était traduite par l'interpellation de 30 fauteurs de troubles, parmi les 400 manifestants. Les protestataires avaient manifesté à l'époque à l'appel du mouvement étudiant basiste maoiste d'extrême gauche. Les violents heurts, comme ce qui s'est passé cette semaine, avaient dégénéré après un mouvement collectif de protestation contre une intoxication alimentaire due à la consommation d'un dessert avarié à la cité universitaire de la ville. Taza et Rabat… Janvier dernier, une vingtaine de personnes ont été blessées, à Taza, lors d'affrontements entre étudiants et forces de l'ordre. Les affrontements ont eu lieu dans certains quartiers avoisinant l'université pluridisciplinaire de Taza lorsque des étudiants voulant regagner un groupe de diplômés chômeurs qui observaient un sit-in devant la province de Taza, ont lancé des pierres en direction des éléments des forces de l'ordre. Des incidents se sont par la suite produits à proximité du siège de la province où des manifestants (dans leur majorité des adolescents), ont caillassé des lieux de commerce et des cafés et brûlé un véhicule de police. L'année dernière, des étudiants saharaouis avaient déclenché à la cité universitaire de Rabat de véritables échauffourées avec les forces de l'ordre. S'il n'y a pas eu mort d'homme, les dégâts matériels étaient eux, conséquents : des devantures d'établissements et de l'administration de la cité universitaire Souissi 1 ont été incendiées, ainsi que des voitures et des poutres du tramway. * Tweet * * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)