En examinant la liste des 24 joueurs retenus par Rachid Taoussi pour la CAN 2013, on ne peut ignorer l'équilibre établi entre les joueurs locaux et ceux évoluant à l'étranger. Sauf qu'un élément pourrait s'avérer fatal : le manque de compétitivité de certains éléments, notamment en attaque. Rachid Taoussi, lors de la scéance d'entraînement des locaux, à El Jadida. Finalement, Rachid Taoussi est resté fidèle à ses dires concernant les joueurs marocains évoluant en Botola Pro. Neuf éléments locaux prendront part au voyage de la sélection nationale en Afrique du Sud, pour y disputer la CAN 2013. Un choix qui marque une véritable scission avec l'ère Gerets qui n'avait convoqué que 4 éléments du championnat national sur 23 joueurs retenus pour participer au fiasco de la CAN 2012. Sous pression, le Belge en avait ensuite rajouté deux autres lors du match aller contre le Mozambique (son dernier avec le Maroc), avec l'idée d'amadouer les chauvins défenseurs des talents locaux. Pour l'ex-entraîneur du MAS, qui mise énormément sur le capital « Fougue patriotique et nationalisme », un quota rationnel de footballeurs issus de la Botola est une nécessité absolue. Au delà des commentaires et reproches qu'on pourrait faire concernant les choix du technicien national, cette obstination à inclure les représentants des clubs nationaux est une action fortement louable. Il ne lui reste à présent qu'à trouver une mixture adéquate entre pros d'Europe et ceux de la Botola, et de souder les lignes de son équipe. La défense, point lumineux de la liste Au niveau de la ligne défensive, Taoussi n'a pas démérité non plus puisqu'il a opté pour 7 joueurs dont deux à polyvalence déclarée. Il s'agit de Abderrahim Chakir et Abdelhamid El Kaoutari, évoluant à l'origine en charnière centrale mais reconvertis récemment en latéraux (respectivement droit et gauche). Issam Adoua, Ahmed Kantari et Mehdi Benatia (qui devrait hériter du brassard de capitaine) formeront la défense centrale du Maroc (titularisation du premier et du deuxième à coup sûr), alors que Zakaria Bergdich et Younes Belakhdar occuperont les postes de latéraux « fixes ». Le seul bémol pourrait venir de ce dernier, qui vient de se rétablir d'une blessure l'ayant éloigné des FAR pendant tout ce mois. En somme, Taoussi se serait montré « futé « en recourant à deux jokers en défense. Une ligne qui a souvent frustré le public marocain. L'attaque, source d'inquiétude En milieu de terrain, trois joueurs à vocation défensive et cinq à tendance offensive ont été convoqués. Al Ahmadi, Hermach, et Kamal Chafni (la surprise de la liste) devraient sceller une rupture prononcée avec Houcine Kharja. Un du duo Belhanda-Barrada endossera la tâche de meneur de jeu de l'équipe nationale (le joueur de Montpellier en est plus proche), tandis que Belghazouani, Hafidi et éventuellement Barrada animeront les ailes (ce qui devrait maintenir Mehdi Nemli en banc de touche). La véritable angoisse de cette liste est dégagée par l'attaque. Mounir El Hamdaoui et Oussama Saïdi manquent cruellement de temps de jeu au sein de leurs clubs (Fiorentina et Liverpool) et devraient en payer les frais au niveau physique notamment. El Kaddioui et Amrabt ne sont pas des attaquants de pointe mais des ailiers avancés ou des seconds attaquants tout au plus, alors qu'El Arabi, qui est lui un vrai fer de Lance, n'a pas marqué depuis des lustres avec son club de Grenade. La lueur d'espoir qui émerge à l'horizon porte le nom de Abderrazak Hamdallah, l'actuel bourreau des défense nationales. Pour la première CAN de sa carrière, le jeune attaquant safiote porte déjà les espoirs de toute une nation. * Tweet * * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)