Il est l'un des cinq candidats à la succession de Abdelouahed Radi à la tête de l'USFP. A quelques jours du congrès national du parti de la rose, Ahmed Zaïdi dévoile sa stratégie. Ahmed Zaïdi. Des engagements et une réconciliation. Ahmed Zaïdi décline enfin les principales lignes de son « contrat pour la réforme » de l'USFP. Il l'a présenté, hier au siège du parti à Rabat, entouré du groupe parlementaire qu'il préside. Ali El Yazghi, Abdelali Doumou, Ahmed Réda Chami, Mohamed Ameur et d'autres députés de l'USFP soutiennent la volonté du changement et de la réforme que compte mener Ahmed Zaïdi au sein du parti s'il en prenait les commandes. Il est, effectivement, l'un des cinq candidats au poste de secrétaire général du parti de la rose, au côté de Habib El Malki, Fathallah Oualalou, Driss Lachgar et Mohamed Talbi, dont l'élection sera le moment fort du 9e congrès national du parti prévu du 14 au 16 décembre à Skhirat. « Les cinq candidats ne présentent pas chacun un programme. Nous n'en avons qu'un seul où mon plus sera un contrat visant à concrétiser les engagements », déclare Ahmed Zaïdi, précisant que sa priorité concerne deux niveaux. Le premier cible la réforme et la réhabilitation de l'organisation interne de l'USFP et le second le renforcement du rôle politique de l'opposition. A ses idées claires, Ahmed Zaïdi construit une plateforme politique où il décrit sa feuille de route en 25 engagements grâce auxquels le parti devra retrouver sa place sociale et politique. « Le premier engagement sera de tenir tous les congrès régionaux du parti dès la première année afin de renouveler les instances locales et élaborer des programmes pour leur promotion (...) Nous voudrions que cette étape soit celle d'une réconciliation de l'ensemble des Ittihadis », souhaite Zaïdi regrettant le départ de militants et le recul d'autres. Une remise à niveau dans laquelle les jeunes et les femmes auront leur mot à dire. Pour Zaïdi, redorer l'image du parti passe par ses organismes internes et parallèles où les leaders devraient jouer le rôle d'aimant pour une action participative et transparente. La boussole politique Sur le plan politique, l'USFP devra mieux s'imposer dans l'échiquier. « Il est inadmissible que le rôle prédominant du parti ternisse autant après alors qu'il a été une véritable boussole pour l'action politique », s'indigne Zaïdi pour qui l'opposition est appelée, aujourd'hui, à redoubler d'effort pour la mise en œuvre de la constitution. « Le gouvernement ne l'a pas fait jusqu'à ce jour, à l'exception de l'élaboration de la loi organique relative à la nomination aux hautes fonctions », affirme le candidat. Et d'estimer que l'état des lieux sème des doutes sur les appartenances des uns et des autres. « Les partis de la majorité veulent exercer l'opposition. Ils veulent ainsi avoir un pied dans le gouvernement et un autre dans l'opposition », constate-t-il soulignant l'importance de réitérer et consolider les composantes de la coalition démocratique et progressistes. Mais pour mettre en œuvre son contrat, Zaïdi reconnaît qu'il existe des exigences : disposer de compétences, d'un réel militantismes pour les principes et d'une définition claire des responsabilités au sein du parti. * Tweet * *