Les deux candidats se sont déclarés vainqueurs à l'issue du scrutin de dimanche. Toutefois, hier, à l'heure où nous mettions sous presse, la commission chargée de comptage des voix n'avait pas encore donner son verdict. Jean-François Copé et François Fillon ont déclaré hier matin qu'ils se considéraient comme vainqueurs du scrutin. Deux présidents pour un fauteuil à l'UMP. Jusqu'à hier matin le premier parti d'opposition français n'avait toujours pas son leader à l'issue d'un scrutin âprement discuté par l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon , et Jean-François Copé, qui vise une réélection à la tête du parti. Les candidats se sont déclaré vainqueurs. Jean-François Copé et François Fillon ont répété maintes fois hier matin qu'ils se considéraient comme vainqueurs de ce scrutin qui risque de diviser durablement l'UMP en deux camps. La commission chargée de les départager a repris ses opérations de comptage, interrompues dans la nuit du dimanche à lundi. « C'est l'existence même de l'UMP qui est en cause », a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sur iTélé. Le premier parti d'opposition français est-il au bord de l'implosion ? En tout cas, c'est le moins que l'on puisse dire vue la tournure des événements entre les deux camps. « Je constate que je suis majoritaire dans un nombre considérable de départements. Je constate que je suis en tête », a déclaré sur BFMTV Jean-François Copé, qui affirme avoir un millier de voix d'avance. Selon lui, des fraudes importantes ont été constatées dans des bureaux de vote des Alpes-Maritimes et à Paris. « Ça s'appelle du bourrage d'urnes, je dois dire que c'est quand même désolant », a-t-il déclaré. Il a demandé que les résultats de ces bureaux de vote ne soient pas comptabilisés et dit attendre « sereinement » le comptage. Il a d'ailleurs appelé son rival à reconnaître sa défaite. Le Front National se réjouit De l'autre côté aussi, même son de cloche. « À cette heure, notre décompte confirme l'avance de François Fillon, mais seuls les chiffres définitifs et officiels permettront de trancher la situation », a affirmé hier le camp Fillon dans un communiqué. On dénonce également des fraudes massives dans les rangs de Copé. Le porte-parole de l'équipe de campagne de François Fillon, Jérôme Chartier, a parlé de « fraudes massives » du camp rival dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. L'actuel patron de l'UMP, Jean-François Copé, 48 ans, s'est inscrit dans les pas de Nicolas Sarkozy durant sa campagne « jugée par trop droitière » par son rival. L'ex-chef du gouvernement, François Fillon, 58 ans, s'est quant à lui posé en rassembleur, se distinguant subtilement de Nicolas Sarkozy dont il a quand même été le Premier ministre pendant cinq ans. L'ex-chef de la diplomatie française, Alain Juppé, se pose en médiateur et rappelle les deux rivaux à l'ordre. « Il faut absolument sortir de cette confrontation lamentable. Il faut mettre fin au bal des ego », a-t-il dit. « J'appelle François Fillon et Jean-François Copé à faire cesser immédiatement les invectives qu'échangent leurs partisans, à s'engager à accepter la décision de la commission de contrôle des opérations électorales, quelle qu'elle soit », a écrit Alain Juppé sur son blog. L'ancien président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a proposé sur BFMTV d'instaurer, en cas de litige persistant, un collègue présidé par un sage du parti pour trancher. Le Front National, quant à lui, se réjouit de la situation. « Disons que c'est un scénario qui ne nous est pas désagréable. Beaucoup d'adhérents de l'UMP, devant ce spectacle, en tireront les conclusions et rompront avec leur ancienne famille pour se battre à nos côtés », a déclaré hier Louis Aliot, le vice-président du parti d'extrême droite. * Tweet * *