Le Raja de Casablanca avait rendez-vous avec son premier titre de la saison, dimanche à Rabat. Les verts ont arraché la coupe du trône de l'antre des FAR : le stade Moulay Abdellah. Retour sur les péripéties du match et sur l'effet de la septième couronne, venue s'ajouter au palmarès du RCA, avec Adil Karrouchi arrière gauche des verts. L'ambiance était euphorique dans le vestiaire du Raja, dimanche après la remise de la coupe du trône. (en médaillon) Adil Karrouchi. Le dimanche 18 novembre fut une date très spéciale pour le Raja, et surtout pour Adil Karrouchi. Première saison, premier sacre et première coupe du trône pour la nouvelle recrue du RCA. L'ancien arrière gauche du DHJ disputait sa première finale et n'a pas démérité (comme l'ensemble de l'équipe) face à un enjeu de taille. Dans une interview exclusive, Le Soir échos a recueilli les propos de Karrouchi, qui est revenu sur les points forts de son équipe et sur ses aspirations futures. Avec la Coupe Arabe et la Botola dans le viseur, les poulains de M'hamed Fakhir n'ont d'yeux que pour les sommets cette saison. La victoire de dimanche est survenue après un match très équilibré, comment avez-vous négocié la rencontre ? Comme tout le monde l'a remarqué, le match contre les FAR était animé d'une ambiance pleine de ferveur. Les deux antagonistes étaient deux grandes équipes qui postulent déjà pour le championnat et qui ont réalisé de bonnes prestations. La clé de ce succès fut la détermination des joueurs, qui avaient entamé la rencontre avec beaucoup de concentration. Nous avons essayé de prendre l'initiative en attaque, mais l'adversaire était bien organisé. On s'est ensuite contentés de gérer les contres et d'éviter les bourdes jusqu'aux penalties. L'apport des supporters était on ne peut plus considérable, puisqu'ils nous ont permis de tenir jusqu'au bout. On a remarqué que le Raja s'est amélioré par rapport au dernier match face au HUSA en Botola, quelle en est la raison ? On essaye d'aborder chaque rencontre comme un cas isolé. Contre le Hassania, on a surtout souffert de l'état de la pelouse qui a anéanti la qualité de jeu de notre milieu de terrain. Pour la finale, tous les joueurs du RCA étaient mobilisés et s'étaient fixé le titre comme objectif. On s'est vite remis de la défaite d'Agadir, qui aurait pu être un handicap. Notre secret c'est l'obstination et surtout notre public, qui s'est massivement déplacé à Rabat. Quel était votre sentiment dimanche en soirée, vous qui venez de remporter votre première coupe du trône ? J'étais tout simplement submergé de joie. C'est ma première coupe du trône et mon premier titre avec le Raja, qui a une nouvelle fois confirmé ses aspirations en tant que grand club. Cela me réconforte et me permet de redoubler d'effort pour mener l'effectif vers d'autres sacre. J'espère que cette coupe ne sera pas la dernière et qu'elle ouvrira le bal pour d'autres trophées. Nous seront engagés en Coupe Arabe et nous espérons la rafler aussi. À L'instar du Derby, le Raja a démontré une certaine supériorité au niveau de l'aptitude physique, ce qui vous a permis de mener le jeu en prolongations. Est-ce le fruit d'une préparation rigoureuse ? On doit notre fraîcheur physique au camp d'entraînement réalisé en pré-saison, en Tunisie. La quasi-totalité des joueurs y étaient présents et ont donc profité d'une bonne préparation, en plus de l'homogénéité de l'équipe qui depuis évolue crescendo. M'hamed Fakhir était à l'origine de ce projet, qu'il a estimé nécessaire pour nous booster physiquement. Comment avez-vous fêté le titre, dimanche ? L'ambiance était très conviviale au vestiaire, surtout à la lumière des chants des supporters qui n'ont pas cessé de nous encourager. On a tous été enchantés par ce sacre qu'on estime mérité et qui devrait constituer une charge morale pour la suite du parcours en Botola. À présent on s'est remis à l'entraînement, comme ce fut le cas hier (lundi), en vue d'affronter le CODM en match retard, mercredi. La prochaine journée de la Botola vous réserve une autre confrontation avec les FAR. Le résultat de la finale joue-t-il en votre faveur ou est-ce le contraire ? Chaque match a sa part de difficulté. Le prochain duel avec les FAR sera pour le compte de la Botola, ce qui diffère de la finale. Nous sommes confiants en ce qui concerne notre niveau de jeu. À condition d'imposer notre rythme et notre façon de jouer, nous n'auront pas de problème à vaincre nos adversaires. Vous avez remplacé, poste par poste, un joueur qui garde une place importante dans le cœur du public rajaoui : Zakaria Zerouali. Vous sentez-vous à l'aise au Raja ? Mon insertion au Raja était rapide et sans problèmes, chose que je dois essentiellement à mes coéquipiers que j'ai pu côtoyer avant mon transfert au Raja. Comme j'ai déjà précisé, j'ai été présent à la concentration effectuée en Tunisie, avant l'entame de la Botola, ce qui a facilité mon adhésion au sein du groupe. Le mérite revient aussi aux supporters, qui m'ont vite adopté et m'ont encouragé à hausser mon niveau. La coupe du trône vous a aussi garanti une place en coupe de la CAF. Croyez-vous que l'équipe est capable de jouer sur tous ces fronts ? Je vous assure que oui ! Si vous jetez un coup d'œil sur l'effectif dont nous disposons, qui compte d'excellents joueurs et des doublures pour tous les postes, vous en serez également convaincus. On est un groupe homogène qui a déjà prouvé sa qualité. On espère seulement éviter les blessures physiques et continuer sur la bonne voie. Notre force réside dans la cohérence du groupe. Quel lecture faites-vous du parcours du Raja en Botola. Seriez-vous en mesure de jouer les premiers rôles jusqu'au bout ? Nous avons fait des mains et des pieds pour remporter cette coupe du trône et nous feront de même pour la Botola. C'est notre acharnement qui nous permet de bien négocier les rencontres. Là nous avons le championnat en ligne de mire et nous ne ménagerons aucun effort pour le remporter. Participation en Coupe du Monde des Clubs oblige ! * Tweet * *