Le printemps arabe a changé la donne. La rencontre, lundi à Paris, entre le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Fathallah sijilmassi et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, viserait la reconduction de certains projets à envergure régionale, aujourd'hui au point mort. Fathallah sijilmassi, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Malgré un agenda certainement chargé, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, aurait jugé important de rencontrer, lundi à Paris, le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM), le marocain Fathallah Sijilmassi. Et pour cause, l'Union pour la Méditerranée est plus que jamais d'actualité, notamment après un printemps, arabe qui a partiellement destructuré des habitués de gouvernance et règne dans la région. Mardi, le Quai d'Orsay annonçait en effet, dans un communiqué, que Sijilmassi a exposé, à cette occasion, «ses priorités et l'état d'avancement des projets de coopération concrets mis en œuvre par le secrétariat général de l'UPM (notamment une usine de dessalement de Gaza, des autoroutes du Maghreb, des projets universitaires)», depuis sa nomination, le 1er mars dernier, à la tête de l'Union dont le siège est à Barcelone. Le même document ajoute que « la question de la nécessaire appropriation des projets par les pays des deux rives de la Méditerranée et de la mise en œuvre d'actions structurantes ont également été évoquées, ainsi que le besoin d'un renforcement de l'articulation avec la politique menée par l'Union européenne dans cette région ». Rupture ou continuité ? L'UPM, dont la co-présidence nord est assurée depuis le 1er mars par l'Union européenne (UE), oeuvre à des projets concrets d'intérêt commun, visant à favoriser la convergence économique et sociale des deux rives de la mer commune, afin de répondre aux aspirations des peuples de la rive sud à la bonne gouvernance, au développement et à la prospérité dans le contexte des transitions politiques en cours. Pour rappel, un peu plus d'un an, Michèle Alliot-Marie, alors ministre des affaires étrangères et européennes dans le gouvernement Sarkozy déclarait devant les membres du Sénat que « L'UPM est à la fois une nécessité et une réalité ; ce n'est pas une institution fantôme ». Pour un équilibre voulu par la rive nord, presque rêvé par la rive sud de la Méditerranée, l'UPM devrait, selon ses initiateurs, contribuer de manière concrète à la prospérité de la zone euro-méditerranéenne, au delà des divergentes imposées par des impératifs politiques. * Tweet * *