Le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a présenté mercredi son bilan pour le premier semestre de l'année 2012. Près de 77 % des mesures d'urgence du ministère de la Santé ont été concrétisées, durant le premier semestre de 2012. El Hossein El Ouardi, ministre de la Santé. Le bilan du ministère de la Santé pour le premier semestre 2012 se décline en trois axes. Tout d'abord, sur le court terme, le ministère avait lancé des mesures d'urgence qu'il se devait d'accomplir lors du premier semestre 2012. Le programme du gouvernement pour la période 2012-2016 (voir encadré) constitue le deuxième axe du plan ministériel. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a fait le point sur ce programme précisant notamment que certaines réformes ont été déjà lancées dans le cadre des mesures d'urgence. Et enfin sur le long terme, le ministère prévoit une réforme majeure du secteur de la santé, dans le cadre du programme de consultation publique « Intidarat », qui aboutira ensuite à une Charte nationale pour la santé. « La réforme du secteur de la santé est la responsabilité de tous les acteurs de la société, et pas uniquement du ministère », a déclaré El Hossein El Ouardi. 77% des mesures d'urgence réalisées Pour le premier semestre 2012, le ministère avait prévu 55 mesures d'urgence, dont le programme RAMED (Régime d'assistance médicale) et le lancement du Plan stratégique national de lutte contre le sida 2012-2016. 42 de ces mesures ont abouti jusqu'à présent, ce qui constitue 77 % des mesures prévues. « Pour le reste, déclare El Hossein El Ouardi, c'est une question de semaines ». Parmi les 13 mesures non abouties figure la publication du décret relatif à la coopération avec le secteur privé. « Le ministère de l'Economie et des finances a donné son accord, il ne s'agit maintenant plus que de formalités à effectuer, » déclare le ministre. Et de préciser : « Cette coopération avec le secteur privé ne s'agit aucunement de volontariat de la part des médecins du privé. Leur contribution s'effectuera en dehors de leurs horaires d'activité dans le privé et ils seront affectés dans les hôpitaux à travers un système de rotation et en fonction du besoin de chaque hôpital. » Autre mesure inachevée, la signature d'un accord avec la Banque mondiale pour la reconstruction de l'hôpital Moulay Youssef de Rabat. Cette reconstruction aura pour particularité un partenariat entre les secteurs privé et public. L'accord est actuellement en cours d'approbation par le ministère de l'Economie et des Finances. « Il ne s'agit absolument pas de privatisation du secteur de la santé, précise le ministre de la Santé, mais plutôt d'une sous-traitance de certains services que le ministère ne maîtrise pas. Nous perdons beaucoup d'argent dans des choses que nous ne maîtrisons pas, comme la construction et d'autres services administratifs. » Le ministère sera en charge uniquement des services de soins, le but étant d'optimiser les résultats. Il s'agit de la première expérience du genre au Maroc qui sera renouvelée en cas de réussite. Lancement du RAMED El Hossein El Ouardi a également dressé un bilan initial du programme RAMED. Lancé le 13 mars dernier, le programme RAMED permet aux personnes défavorisées d'accéder à des soins gratuits dans 2581 services de santé à travers le pays. « Entre la période du 2 avril et le 30 juin 2012, le ministère a reçu 1,2 million de dossiers, dont 160 mille ont été acceptés. » El Hossein El Ouardi a déclaré notamment que les cas refusés étaient souvent ceux de personnes qui bénéficient déjà de l'Assurance maladie obligatoire (AMO). « Il s'agit sûrement d'un manque de communication de notre part au sujet du RAMED et nous tenterons d'y remédier. » Les premières cartes RAMED avaient été délivrées à Casablanca le 19 avril dernier. * Tweet * *