À l'issue de ses deux jours de visite en Algérie, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a réaffirmé la volonté de la France de redonner un nouvel élan à ses relations avec l'Algérie. Le chef de la diplomatie française , Laurent Fabius et son homologue algérien, Mourad Medelci, le 15 juillet à Alger. La visite de deux jours de Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, en Algérie qui s'est achevée hier, s'inscrit dans le cadre de la normalisation des relations bilatérales entre Alger et Paris. « Trois mots résument nos relations : d'abord il faut développer l'objectivité, en référence à la mémoire, il faut la proximité, et nous avons toutes les raisons d'être proches, et nous allons mettre en application un mot qui est très important pour l'Algérie et la France, c'est l'amitié », a déclaré Laurent Fabius à son arrivée à Alger dimanche. « Si vous ajoutez objectivité, proximité et amitié, vous avez le sens du nouvel élan que nous voulons donner à notre relation », a-t-il ajouté. Divergence sur la crise malienne C'est la première visite du ministre des Affaires étrangères français au Maghreb depuis sa prise de fonction. Il a été reçu par son homologue algérien Mourad Medelci. « Dans le passé, il y a eu des hauts et des bas. Cette première visite d'un ministre des Affaires étrangères dans un pays arabe intervient à un double moment : 50 ans après l'indépendance de l'Algérie et après l'élection de François Hollande », a-t-il précisé. Sur la normalisation des relations, plusieurs choses restent encore faire, a reconnu le chef de la diplomatie française avant d'annoncer la visite prochaine du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en Algérie en vue de faire évoluer certains sujets liés à la facilitation de la circulation des personnes entre les deux pays. Selon lui, la France veut faire de l'Algérie « un partenaire d'exception ». Sur la crise malienne qui menace l'Algérie et les pays de la sous-région, les deux diplomates ne semblent, en revanche, pas sur la même longueur d'onde. Laurent Fabius s'est dit en faveur d'une intervention militaire qu'il juge d'ailleurs inévitable au vu de l'évolution de la situation au Nord-Mali. « Si le terrorisme se maintient, il faut le traiter selon les voies adaptées. Les terroristes disposent d'armes puissantes et de moyens financiers. Ils constituent une menace pour l'ensemble du monde », a-t-il insisté. Mourad Medelci, de son côté veut privilégier une solution politique. « L'Algérie n'exclut aucune hypothèse pour trouver une solution au nord du Mali. Cependant, l'Union du Maghreb arabe et l'Union africaine sont contre l'utilisation de la force », a-t-il affirmé. Au deuxième jour de sa visite, le chef de la diplomatie française a été reçu, hier, par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. * Tweet * * *