Suite à la hausse du prix des carburants, l'association des dépositaires de bonbonnes de gaz réclame une hausse de 2 DH pour la bonbonne de 12 kg, 1 DH pour celle de 6 kg et 0,5 DH pour celle de 3 kg. La marge des dépositaires est fixée à 387,5 DH/T pour les charges supérieures à 5 kg et 450 DH/T pour celles inférieures à 5 kg. Les dépositaires grognent contre la hausse des carburants et appellent à leur tour à une révision de leurs marges de gain. Ceux-ci s'élèvent, selon la structure des prix des produits pétroliers pour la période allant du 1er au 15 juillet courant fixée par le ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement, à 387,5 DH par tonne pour les charges supérieures à 5 kg et 450 DH la tonne pour les charges inférieures à 5 kg. Ultimatum des dépositaires Ces marges constituent le revenu essentiel de ces dépositaires qui assurent la distribution des bonbonnes auprès des épiceries. Pour rappel, cette structure garantit in fine le maintient des prix des bonbonnes de gaz à leurs prix habituels. Or le président de l'association des dépositaires de bonbonnes de gaz, Mohamed Benjelloun, estime que « ces marges sont insuffisantes aujourd'hui face à la hausse des prix du carburant. Il est ainsi urgent de revoir ces marges et d'appliquer des hausses de 2 DH par bonbonne de 12 kg, 1 DH la bonbonne de 6 kg et 0,5 la bonbonne de 3 kg ». L'association donne un délai d'un mois au gouvernement pour réajuster la structure des prix sinon les dépositaires membres cesseront toute activité de distribution. Une « menace » qui intervient à la veille du Ramadan, un mois qui connaît un pic de consommation tout azimut. Le GPM rassure L'association des distributeurs de gaz, connue sous le nom du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), a de son côté publié un communiqué précisant que « le gaz (butane et propane) est disponible en quantité suffisante pour satisfaire les besoins en consommation interne, tant en produits qu'en bouteilles. Comme à l'accoutumée, les sociétés de distribution du gaz ont d'ores et déjà procédé aux importations en gaz nécessaires à la couverture de l'ensemble des besoins nationaux ». Le groupement souligne en fait que les mesures prises garantissent «un bon approvisionnement du marché pendant le mois sacré du ramadan, période de forte consommation ». Cependant, le communiqué même s'il se veut rassurant eu égard notamment son timing (publié après la déclaration de l'association des dépositaires), ne fait aucunement allusion à ce risque de rupture dû à la non distribution auprès des épiciers. Contacté par Le Soir Echos, le secrétaire général du GPM, Youssef Aherdan, rappelle que « les distributeurs sont liés contractuellement avec les dépositaires et que la structure des prix ne dépend ni de l'un ni de l'autre ». C'est donc au ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement de trancher. * Tweet * * *