L'échec de samedi peut coûter à Gerets son poste d'entraîneur. Quasi-absent, le belge n'a pas su trouver la solution pour déverrouiller le système ivoirien. Le match s'est soldé sur un nul au goût amer, de défaite 2-2. [equipe-nationale] À l'issue de ce match nul, le Maroc occupe provisoirement la 2e place avec 2 points derrière les Eléphants qui comptent quatre points. « Je suis content pour Hamza Bourazzouk qui a inscrit son premier but en sélection ». Gerets peut en effet remercier le joueur du Moghreb de Fès. Bourazouk a marqué le but égalisateur, a sauvé l'équipe nationale d'une défaite, et a également rendu un grand service à Gerets. L'entraîneur national, quasi- absent, aura maintenant de quoi justifier sa prestation, et la prestation de ses joueurs. La sélection marocaine a peiné avant d'arracher ce nul (2-2) face à une équipe ivoirienne bien solide, homogène et bien en jamb. Les Lions de l'Atlas, quant à eux, ils se cherchent encore. Ils n'ont pas réussi à rattraper le nul (1-1) concédé à Bakau face à la Gambie. À l'issue de ce match nul sur tous les niveaux, le Maroc occupe provisoirement la 2e place avec 2 points derrière les Eléphants de Drogba qui comptent quatre points. Le Maroc devra attendre pour connaître son destin, comme toujours. Fil du match Dès la huitième minute, les Ivoiriens ont ouvert le score. Malgré l'assaut des Lions de l'Atlas, ce sont les amis de Drogba qui parviennent à ouvrir la marque par le biais de l'attaquant de Chelsea, Salomon Kalou, qui profite d'une grave erreur défensive avant de lober Lamyaghri (0-1). Juste après ce but, les marocains ont tenté de réagir en construisant leur propre jeu et faisant circuler la balle, mais en vain. La défense marocaine a été poreuse. Kalou, Drogba et Gervinho n'ont eu aucune peine à pénétrer dans la surface adverse mais ont buté, coup sur coup, sur le portier Nadir Lamyaghri, l'un des meilleurs marocains de la soirée. L'occasion s'offrait ensuite aux Lions de l'Atlas pour remettre les pendules à l'heure. 41e minute, l'arbitre égyptien siffle un pénalty sur une faute de main de Cheikh Tioté. Houcine Kharja s'est proposé en capitaine et a transformé la sentence (1 1). À la reprise, le jeu s'est concentré en milieu de terrain avec quelques assauts de part et d'autre. Les poulains d'Eric Gerets se sont heurtés, à chaque fois, à une rigoureuse formation ivoirienne bien solide en défense, qui sait bien exécuter les contres. Et justement, quand on parle de contres, il faut compter avec les balles arrêtées. À la 59e minute, un corner repris de la tête par Didier Drogba permet à Kolo Touré d'offrir l'avantage aux siens (1-2). Ce but aurait pu être évité si Bergdych n'avait pas cassé l'hors-jeu, en restant coincé au deuxième poteau. Les Lions de l'Atlas ont semblé terrassé. Le public n'a pas encore perdu espoir. Al Arabi, comme un fantôme dans le match, quitte l'aire du jeu, le joueur d'Al Hilal est remplacé par le joueur du MAS, Hamza Bourazzouk. Celui ci a tout fait pour prouver que le joueur local a sa place au sein des Lions de l'Atlas. D'ailleurs, l'action du deuxième but d'égalisation a été exécutée par des « locaux ». Yassine Salhi du Raja (qui a remplacé Ait Fana) a filé un centre parfait sur la tête de ce même Hamza Bourazzouk, qui ne s'est pas posé de questions et a piqué d'une tête magistrale le ballon pour l'expédier au fond des filets ivoiriens 2-2. Explosion de joie dans les tribunes et parmi les joueurs. Les Ivoiriens ont semblé déçu, eux qui misaient sur une victoire nette de leur armada. Pour le compte de la 3e journée, la sélection marocaine jouera à Dar Essalam contre la Tanzanie en mars 2013. La Sonarges débordée Ils sont peu ceux qui croyaient à un flux impressionnant du public. Marrakech était vide ce jour là. À quatre heures du match, l'ambiance était terne. « Il y avait plus de monde dans les rues lors du match contre l'Algérie. Il y a même des supporters qui ont dormi devant les guichets pour avoir un ticket », s'exclame ce Marrakchi. Pour le match de la Côte d'Ivoire, la file devant le guichet du stade Al Harti était fine. Peu de gens, une quinzaine, sont venus acheter leurs tickets. Cependant, à une heure du match, devant les portes d'entrée du grand stade de Marrakech, surprise : la foule est énorme. Des centaines de personens affluent de partout. La route qui mène au stade est bloquée. Les policiers ont essayé de débloquer les issues. Devant le stade, la foule attendait. Tickets en main, les supporters ont été exaspérés d'attendre. Les portes étaient fermées surtout pour ceux qui ont payé un ticket à 30 DH. La Sonarges, qui s'occupe de la gestion du stade, et qui affirme sur son site web « s'employer à rendre les stades multifonctionnels, en développant : le confort et la sécurité » devra trouver un autre slogan. La société a été dépassée par la foule. Son souci d' « offrir des services complets » parmi eux « la gestion de flux en contrôlant l'accès », est très léger. Il fallait que Khalil Amine Benabdallah, le président du directoire de Sonarges, qui a trouvé place entre Ali Fassi Fihri, le président de la FRMF et Mohamed Ouzzine, le ministre de la jeunesse et des sports, assiste à ce spectacle décevant et honteux. Même les forces de sécurité présentes en grand nombre sur les lieux, n'y pouvaient rien. Toute l'organisation a été dépassée et des centaines de supporters sont restés dehors. Quelques-uns ont déchiré leur ticket, insulté les organisateurs, et sont rentrés chez eux, avec l'espoir qu'un jour nos stades seront meilleurs. * Tweet * * *