Le 9 juin à Paris, les étudiants marocains de France réunissent capitaines d'industrie du Maroc et de l'Héxagone ainsi que des politiques. Amara, Elalamy, Gentili et Belhaj y sont attendus. Moulay hafid elalamy et Abdelkader Amara participeront à ce forum. Moins d'une semaine après la hausse du prix des carburants au Maroc et à la veille des élections législatives en France, l'Association des étudiants marocains de France (AEMF, www.aemf.fr) réunit capitaines d'industrie du Maroc et de l'hexagone, ainsi que politiques et analystes afin de réfléchir aux « défis des chantiers stratégiques du Maroc ». Cet événement, qui se voulait à l'origine un colloque plutôt restreint, a dû être élargi au vu des demandes d'inscription qui ont dépassé les prévisions des organisateurs. « La présidence socialiste du Sénat, qui abritait la conférence, a été très compréhensive et nous a aidés à déplacer la conférence des salons de la présidence vers l'Académie diplomatique internationale de l'Avenue Hoche, qui peut contenir le double de participants », nous confie Ahmed Lahlou, jeune président de l'AEMF, qui enchaîne les nuits sans sommeil au fur et à mesure que l'événement approche. « Le Maroc est fédérateur », continue Lahlou, « Le président du groupe d'amitié parlementaire France Maroc, Christian Cambon, a également été d'un soutien précieux et a mobilisé les élus français ». Il faut dire que cette association étudiante a réussi à accrocher des personnalités de premier plan, du Maroc et de France et les a convaincues d'échanger sur les défis économiques et politiques du Royaume. Ainsi, le ministre du commerce et de l'industrie, Abdelkader Amara, devrait croiser le fer lors des débats avec l'ancien « patron des patrons » Moulay Hafid Elalamy, ainsi qu'avec la redoutable banquière franco-marocaine Fatine Layt. Le nouveau président de l'Association marocaine d'intelligence économique (AMIE) et président du cabinet de conseil Global intelligence partners, Abdelmalek Alaoui, devrait, quant à lui, donner un éclairage stratégique sur les enjeux géo-économiques du pays. Côté français, c'est le président de la BRED Banque populaire française, Steve Gentili, qui devrait évoquer l'avenir de son groupe dans la région, ainsi que les ambitions des financiers de l'hexagone à l'endroit du Maroc. Son analyse arrive à un moment crucial pour le projet Casablanca Finance City, qui vient de signer plusieurs partenariats stratégiques avec Singapour, Luxembourg, ou la City de Londres. Le volet politique, bien que plus réduit lors de cet événement, verra la participation de Ali Belhaj, président de la région de l'oriental et membre du Conseil national du Parti authenticité et modernité, ainsi que celle de Khalid Naciri, ancien ministre de la Communication, pour le PPS. Un représentant du RNI devrait également être présent en la personne du bouillonnant Moncef Belkhayat, ancien ministre de la Jeunesse et des sports. Il y a fort à parier que le débat entre ces diverses personnalités devrait passionner les étudiants marocains de France, surtout à l'heure où le gouvernement Benkirane semble être confronté à une difficile réalité budgétaire et économique. Mis à l'épreuve récemment par la circulaire Guéant et confrontés à un marché du travail de plus en plus difficile dans l'hexagone, les étudiants marocains en France, semblent indiquer que leurs attentes se dirigent désormais vers leur pays d'origine. Gage de ce regain d'intérêt pour le pays, leur mobilisation autour de cet évènement qui devrait permettre d'obtenir des éléments de prospective précieux quant à l'avenir économique du pays. Reste que l'on pourrait regretter que ce type de manifestations n'ait pas plus souvent lieu au Maroc, et qu'il faille que ce soient les jeunes marocains qui étudient en France qui réussissent à réunir un tel aéropage. Pour vous inscrire à cet événement dont « Le Soir échos est partenaire », il faut se rendre sur le site internet de l'AEMF, www.aemf.fr (attention, il ne reste plus que quelques places disponibles). * Tweet * * *