Abdelilah Benkirane s'est envolé jeudi en Tunisie. L'occasion de rencontrer son homologue Hammadi Jebali et de discuter, entre autres, de la relance de l'Union du Maghreb Arabe. Abdelilah Benkirane est accompagné de deux ministres pour son déplacement à Tunis. À l'invitation du Premier ministre tunisien, l'islamo-conservateur Hammadi Jebali, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane s'est rendu jeudi 24 mai en Tunisie, pour une visite de travail, a-t-on appris d'un communiqué de la présidence du gouvernement. Le leader marocain était accompagné du ministre de l'Education nationale, Mohammed El Ouafa, et du ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des finances, chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi. Cette rencontre intervient quelques mois après une première rencontre entre Jebali et Benkirane à Davos, alors que le président tunisien Moncef Marzouki s'était rendu au Maroc, en janvier dernier, où ce dernier avait été reçu par le roi Mohammed VI. C'est la première visite d'un Chef de gouvernement marocain, depuis la chute de la dictature de Ben Ali. Les deux responsables discuteront de la préparation de la 17e session de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, prévue en juin prochain à Rabat, sous la présidence des deux chefs de gouvernement des deux pays. Les islamistes tunisiens « très évolués » La visite de Benkirane en Tunisie sera aussi l'occasion de discuter des derniers rapprochements entre les pays du Maghreb, ainsi que de la relance de l'Union du Maghreb Arabe, alors que la Tunisie s'apprête à accueillir en 2012, les chefs d'Etat du Maghreb dans le cadre d'un sommet de l'UMA. Récemment, dans une interview accordée au quotidien espagnol EL Pais, Abdelilah Benkirane avait déclaré à propos de l'Union du Maghreb et des relations maroco-algériennes : « J'espère que les choses vont s'améliorer pour que s'ouvre une nouvelle étape et qu'Alger prenne la décision d'ouvrir les frontières qui continuent d'être fermées ». Alors qu'il se trouvait en Espagne pour une visite de travail, le Chef du gouvernement avait ajouté : « Avec la Tunisie, les relations ont toujours été bonnes, elles le sont encore plus maintenant. C'est un pays qui évolue dans le sens démocratique », ajoutant, à propos de l'arrivée des islamistes aux commandes en Tunisie : « C'est vrai qu'aujourd'hui le gouvernement est présidé par les islamistes, mais les islamistes de Tunisie sont très évolués, même plus que nous. Ils ont une vision très claire de la démocratie. Et ça, c'est positif pour toute la région ». * Tweet * * *