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| Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 05 - 2012

Adam Maroc, la seule agence en conseil et développement de l'Architecture métallique au Maroc réalise mensuellement des flashes techniques. Une formation a été présentée aux architectes le vendredi 18 mai par le PDG Pascal Bonaud sur « l'Ingénierie incendie. » Interview.
Pascal-Bonaud
C'est votre 3ième flash technique, quels sont les échos de ce type de formation?
Les échos sont favorables et il est à noter que le nombre des participants s'accroît. Ce succès nous conduira certainement à terme à trouver des solutions pour accueillir tous les participants (plusieurs flashs identiques au sein de l'agence ou location d'une salle plus grande). De toute évidence, le transfert de technologie ne laisse pas insensible les acteurs de la construction et ces évènements sont palliatifs au manque de formation continue. Or les professionnels le savent bien, ces évolutions sont souvent sources d'accroissement des performances, tant techniques qu'économiques.

Pourquoi choisissez-vous le thème de l'ingénierie incendie aujourd'hui?
Est ce une urgence au Maroc?Nous choisissons nos thèmes en fonction des projets que nous suivons avec les architectes et pour lesquels nous identifions un questionnement de la part de la maîtrise d'œuvre. Concernant l'incendie, nous avions remarqué que le manque de réglementation conduisait à des interprétations de la règlementation française et que dans certains cas les dispositions retenues étaient décalées par rapport aux objectifs sécuritaires. C'est donc à la demande de certains architectes que nous avons fait le choix de ce thème.
En quoi l'ingénierie incendie peut elle être bénéfique pour les constructions actuelles?
L'ingénierie incendie est avant tout une méthode d'évaluation du risque et d'orientation constructive au bénéfice de la vie humaine. Il s'agit avant tout de garantir la préservation des usagers à l'intérieur d'un local soumis à l'incendie et leur permettre une évacuation sécurisée, mais aussi d'assurer la protection des services de secours intervenant sur le sinistre. Pour ça, elle intègre les mesures dites actives (détection, auto-extinction…) et les mesures dites passives déterminant notamment les modes de ruine de l'ouvrage, soit partiellement si celui-ci dispose de cantonnements protégés, soit totalement si le bâtiment est unitaire. Le mode de ruine est particulièrement indispensable pour assurer la non-propagation du feu aux constructions voisines. De ce fait, les dégâts sont limités et les coûts liés aux réparations ou reconstructions partielles sont contenus au strict minimum ; les propriétaires et assureurs comprennent bien ce langage.
Est ce que l'ingénierie incendie ne demande pas un investissement assez cher ?
Antoine de Saint-Exupéry disait : ”Si la vie humaine n'a pas de prix, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait en valeur la vie humaine… Mais quoi ?”. Cela résume le propos quant au coût de l'analyse du risque et de celui des mesures préventives. Plus pragmatiquement, il est des cas où l'ingénierie incendie permet de s'affranchir de l'installation de mesures de protection car inutiles face au risque réel déterminé par le type de bâtiment et la masse combustible impliquée (cas de parkings aériens métalliques par exemple où la modélisation de l'incendie est parfaitement maîtrisée) et donc conduire à des économies de construction, et d'autres où le coût de l'ingénierie incendie ne sera amorti qu'en cas de sinistre. C'est un peu comme la ceinture de sécurité automobile, elle augmente le coût de la voiture et on espère bien qu'elle ne servira jamais !
comment pensez vous que le Maroc peut en profiter?
La meilleure solution, serait de mettre en place une réglementation marocaine basée sur des exigences sécuritaires en adéquation avec les politiques de croissance du Royaume. Cependant son application ne pourra être effective qu'à certaines conditions liées à la formation des services de la Protection Civile, des bureaux d'études et des bureaux de contrôle. Certaines entreprises seront évidemment à former afin de permettre la bonne exécution des ouvrages conformément aux objectifs sécuritaires (enrobage des armatures de béton armé, application des peintures intumescentes, etc.). Plus il y aura d'entreprises performantes (il y en a déjà), plus il y aura un climat concurrentiel bénéfique pour la sécurité. Par ailleurs il ne faut pas oublier que plus nos entreprises acquerront de compétences en ce domaine, plus elles pourront exporter leurs compétences vers les pays limitrophes, voire vers l'Afrique sub-saharienne.
Y a t il des constructions au Maroc qui respectent les termes de l'ingénierie incendie?
L'ingénierie incendie est une méthode non déployée au Maroc aujourd'hui car elle est fondée sur des méthodes de calculs nécessitant une formation spécifique pour pouvoir prendre en compte le feu réel et non pas le feu “normalisé” (cette méthode est récente en Europe). Cependant toutes les constructions sont soumises à l'approbation des services de la Protection Civile qui s'assurent du respect des mesures sécuritaires, mais toutes ces constructions ne bénéficient pas d'un même niveau d'exigence et certaines constructions sont réalisées aujourd'hui avec des dispositions constructives sécuritaires insuffisantes. Il y a lieu, j'en suis certain, de revisiter notre cadre règlementaire pour asseoir les nouvelles constructions sur des bases sécuritaires solides afin de ne pas payer une note trop lourde dans l'avenir, tant pour les biens que pour les personnes (en France, plus d'un milliard d'Euros sont versés aux seules PME par les assureurs en une année !). Pour ça, une impulsion du législateur est nécessaire et seul un travail commun et concerté entre les différents intervenants (Protection Civile, LPEE, fédérations, etc.) peut conduire à l'élaboration d'une réglementation adaptée au Royaume.
Y a t il des constructions au Maroc qui respectent les termes de l'ingénierie incendie?
L'ingénierie incendie est une méthode non déployée au Maroc aujourd'hui car elle est fondée sur des méthodes de calculs nécessitant une formation spécifique pour pouvoir prendre en compte le feu réel et non pas le feu “normalisé” (cette méthode est récente en Europe). Cependant toutes les constructions sont soumises à l'approbation des services de la Protection Civile qui s'assurent du respect des mesures sécuritaires, mais toutes ces constructions ne bénéficient pas d'un même niveau d'exigence et certaines constructions sont réalisées aujourd'hui avec des dispositions constructives sécuritaires insuffisantes. Il y a lieu, j'en suis certain, de revisiter notre cadre règlementaire pour asseoir les nouvelles constructions sur des bases sécuritaires solides afin de ne pas payer une note trop lourde dans l'avenir, tant pour les biens que pour les personnes (en France, plus d'un milliard d'Euros sont versés aux seules PME par les assureurs en une année !). Pour ça, une impulsion du législateur est nécessaire et seul un travail commun et concerté entre les différents intervenants (Protection Civile, LPEE, fédérations, etc.) peut conduire à l'élaboration d'une réglementation adaptée au Royaume. AdAm Maroc est prête à s'y investir.
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