Quelques jours après la méga transaction boursière portant sur des participations croisées de 8% entre CGI et le groupe FinanceCom, via sa filiale RMA Watanya, le bras immobilier du groupe CDG (CGI) a présenté ses résultats, jeudi 1er avril à Casablanca. Le sujet de la prise de participation de RMA Watanya était naturellement inévitable durant les discussions. Le directeur général de la compagnie immobilière Mohamed Ouannaya a indiqué que l'acheteur a été coopté en tant que membre du Conseil d'administration. «Nous chercherons à développer des synergies avec les groupes BMCE Bank et CDG», note-t-il. Il parle déjà de relais bancaire en Afrique et de possibilité de prise de participation des fonds d'investissement des deux groupes dans les projets de CGI. Qu'en est-il de la plus-value issue de l'opération ? «C'est une question qu'il faudrait poser à CDG Développement», rétorque-t-il. Des analystes financiers se sont posé la question par rapport au niveau de cours de CGI qui représente un PER (cours/bénéfices nets par action) de 80, comparé à un PER du marché qui se situe à environ 13. Ce qui veut dire que l'action est trop chère. «Dans notre cas, l'analyse du PER n'est pas très significative car nous sommes en pleine expansion et nos indicateurs financiers progressent à deux chiffres. Nous ne pouvons parler d'un trend de développement normal qu'à partir de 2012», explique Ouannaya. En effet, le rythme de progression des indicateurs consolidés de la CGI demeure très élevé. Son chiffre d'affaires croît de 45% à 2,2 milliards de DH. Le résultat d'exploitation progresse de 72% à 598 millions de DH. Les investissements progressent de 17% à 2 milliards de DH. Cette évolution n'a rien à voir avec celle enregistrée entre 2008 et 2009 où l'investissement était passé de 471 à 1,6 milliard de DH. Par ailleurs, le résultat d'exploitation progresse de 72% à 598 millions de DH. Au final, le résultat net augmente de 15% à 437 millions de DH. Le chiffre d'affaires sécurisé du groupe CGI se chiffre à fin 2009 à 5,5 milliards de DH. Un niveau qui n'a pas trop progressé, selon des analystes. «Il faut tenir compte des déstockages importants qui ont été réalisés en 2009. D'autres livraisons beaucoup plus importantes sont attendues pour cette années notamment sur les projets de Bouskoura Green City et de Casablanca Marina», note Ouannaya. A noter que la réserve foncière de la CGI ressort à 3.700 hectares. Pour cette année, la compagnie immobilière compte accélérer la cadence notamment sur les deux projets précités. Elle entamera son programme de 100.000 logements sociaux à 250.000 DH. A ce niveau, Ouannaya estime que pour respecter ce niveau de prix, il ne faut pas que la composante foncière dans le coût global de l'unité (l'appartement) dépasse les 50.000 DH. Le groupe déclare qu'il recherche de nouveaux relais de croissance notamment dans le tourisme via d'une part, le développement de résidence touristique qu'il donnera ensuite en gestion à des professionnels et d'autre part, la réalisation d'ouvrage immobiliers clé en main. C'est le cas de la construction des sièges des chambres agricoles dans le cadre du Plan Maroc Vert.