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Hoofer : « Dans le rap, il faut être fin et discret » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 02 - 05 - 2012

Ex-membre de Bizz2Risk, Hoofer, qui dégaine des punchlines en Français, s'est associé à MC-Doc, as du slam en darija, pour créer « Ghost Project ». Ce duo s'allie aujourd'hui à d'autres jeunes rappeurs, pour valoriser cette musique.
De son vrai nom David Tashken Benezra, Hoofer est d'origine turque et membre du groupe Ghost Project qu'il a créé avec MC-Doc en 2011. Les deux pointures du rap ont posé leur flow sur un album, sorti la même année, qui regroupe 14 tracks, et ont concocté deux vidéos : « Looser » et « L-jou ». Hoofer et MC-Doc rappent, mais pas comme les autres. Il ne crachent pas leur colère à tour de bras et n'abreuvent pas leurs fans de revendications virulentes. Discussion avec un rappeur qui slame à contre-courant.
Vous avez un nouveau projet : repérer des jeunes rappeurs et les produire. Pouvez-vous nous expliquer ce concept ?
Vu que j'avais organisé avec MC-Doc quatre éditions de Block-Dix avec le Boul'vard, et que nous connaissons le milieu du rap, nous avons décidé d'inviter de jeunes rappeurs et de leur donner la possibilité de faire des tracks. L'idée est de préparer une cinquantaine de sons, de coacher ces jeunes et de les accompagner à tous les niveaux, dans un projet créatif à 100%. Les compilations feront l'objet d'un CD intitulé « Homicide » qui sera en libre téléchargement sur Internet, distribué et buzzé. Nous souhaitons également réaliser des clips, un concert et diffuser ces tracks à la radio. Nous souhaitons montrer que les artistes méconnus peuvent être meilleurs que les artistes connus, et évaluer par la même occasion le potentiel du rap marocain.
Le rappeur Hoofer, membre du groupe « Ghost project» avec MC-Doc, prépare des compilations avec de jeunes rappeurs marocains et concocte un CD intitulé «Homicid » qui sera en libre téléchargement sur Internet.
Pourquoi cette connivence avec MC-Doc ?
MC-Doc était membre du groupe Derb El Funk, et je trouvais sa musique intéressante. Il a un bon flow et rappe bien. A l'époque, je le trouvais original dans le sens où il était le seul rappeur West Coast, et se donnait à fond pour ce mouvement. Nous sommes complémentaires dans la mesure où il m'a montré le côté West side du rap, qui n'est pas mon univers.
Pourquoi vos thèmes sont-ils moins revendicatifs et furieux que ceux des autres rappeurs marocains ?
On parle de notre vécu, on ne se complique pas la tâche, on n'essaie pas d'être opportunistes par rapport à la scène marocaine et aux évènements de 2012, et on fait les choses comme on les sent. On n'essaie pas d'être des rappeurs révolutionnaires, ni moralisateurs, mais on essaie de s'éclater au niveau musique. Je n'ai pas envie de rentrer dans un mouvement, de suivre un cliché, et d'être catalogué le « rappeur vénéré » de Casablanca. Dans le rap, tout le monde se plaint, et j'en ai marre de ce phénomène, j'ai envie de faire de la musique mais à ma façon. Je veux faire avancer le rap au Maroc mais je ne sens pas le besoin de m'habiller en rouge et vert, de mettre une casquette de travers, de grosses lunettes et de scander des slogans sur le Maroc. Il faut être fin, discret et plaire à tout le monde.
Vivez-vous uniquement de votre musique, sachant que le rap français n'a pas la cote au Maroc ?
Je me consacre totalement à ma musique et je fais de petits jobs à côté pour survivre. Mais je reste frustré et déçu par les organisateurs, les programmateurs, les radios, la télé, les droits d'auteur marocains, le fait qu'il n'y ait pas pas de structures ou de festivals, ou d'aide pour les artistes dans notre pays. Par exemple, nous passons à la radio depuis 2006 et nous ne gagnons rien du tout. Faire de la musique est compliqué au Maroc.
Pourquoi avez-vous choisi le nom « Ghost Project » ?
(Rires) Un soir, je me suis retrouvé avec MC-Doc dans une soirée où les organisateurs nous connaissaient, mais ne nous avaient pas salués. Le même soir, nous sommes allés dîner, et pour passer la commande, nous avons dû attendre un quart d'heure. Ce soir-là, nous avons senti que nous étions transparents. « Ghost project », c'est pour dire que même si nous sommes là, les gens font semblant de ne pas nous voir.
Pourquoi les Biz2Risk, dont vous étiez membre depuis 2003, se sont-ils séparés ?
La séparation a été décidée après qu'un membre du groupe a commis des débordements sur scène – sur la scène de L'Boulvart, et nous ne voulions pas que le public garde cette image de nous. De plus, personnellement, j'étais fatigué de me battre et de payer les studios de ma poche. Il est vrai que le groupe s'est dissous mais il y a des projets sur les rails, qui se réaliseront le temps venu. Je me concentre sur Ghost Project en ce moment, et ce n'est que partie remise…


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