Le 17 avril a été le début d'un round social lancé par la CGEM et les syndicats. La rencontre avec l'UMT a été fructueuse, celles avec la CDT, l'UGTM et la FDT sont prometteuses. Interview de Jamal Belahrach, président de la Commission emploi et relations sociales de la CGEM. «Mon ambition est d'instaurer une démocratie sociale et finir avec la délinquance sociale et syndicale à travers le dialogue », affirme Belahrach. Vous venez de commencer les discussions avec le syndicat dans le cadre du dialogue social. Pourquoi cette approche directe ? Et quelles en sont les portées ? Cette approche ne date pas d'aujourd'hui mais de 3 ans déjà. Depuis le début de mon mandat, je prône les discussions directes avec les syndicats au lieu des discussions tripartites qui se sont avérées caduques. Vous savez les problèmes du public ne sont pas les mêmes pour le privé. C'est différent et puis il faut installer une véritable démocratie sociale. Et cette démocratie commence d'abord par cette approche directe. Je rappelle que notre approche a déjà donné ses fruits puisque la CGEM a signé tout récemment 2 conventions avec l'UMT et la CDT pour la création d'une commission de médiation afin de prévenir les conflits collectifs dans les entreprises. Je tiens également à préciser que ces réunions ne sont pas conjoncturelles. Des visites permanentes des syndicats sont organisées à la CGEM. L'objectif est d'arriver à une plate-forme de dialogue efficace. Il faut régler nos problèmes ensemble. Ce type de démocratie sociale existe partout dans le monde et mon ambition est d'instaurer effectivement cette démocratie et finir avec la délinquance sociale et syndicale. Chose qui est partagé d'ailleurs avec les différents syndicats, par rapport aux objectifs escomptés. À travers ces rounds sociaux qu'on vient de lancer, nous ambitionnons de poser un agenda et mettre en place des conventions sociales triennales. Cette phase de rencontres concerne principalement les sujets qu'on doit traiter. Comment s'est passée la réunion du mardi avec l'UMT et quelles ont été les grandes lignes et décisions ? La rencontre que nous avons eue avec l'UMT, le mardi dernier, était très intéressante et s'est très bien passée. Nous avions devant nous des gens qui maîtrisent leurs dossiers et la situation économique du pays. Nous nous sommes donné une semaine pour que chaque partie établisse une liste avec les sujets et les propositions et priorités de chacun. Puis, des commissions vont être créées afin de suivre chaque dossier de près. Au cas où les négociations n'aboutissent pas, c'est à ce moment là que le public peut intervenir pour faire de l'arbitrage. Quelles sont les prochaines étapes ? Le lundi prochain on aura une rencontre avec la CDT, le jeudi avec l'UGTM et le vendredi avec la FDT. Toutes ces rencontres s'inscrivent dans la même approche et le même objectif de dialogue et de négociation. Nous comptons instaurer un climat de confiance entre le patronat et les syndicats et les choses vont bon train pour aboutir.